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Vote par procuration : Les MRE ne décolèrent pas

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Les cent quatre-vingt associations représentant les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ne décolèrent pas au vu de la «lecture restrictive qu’a faite l’administration de l’article 17 de la Constitution du 1er juillet», ont déclaré des délégués de ces groupements au cours d’une conférence de presse donnée, jeudi matin, au siège du syndicat de la presse à Rabat. Abdou Mnebhi et Nezha El Ouafi, qui se réclament d’un rassemblement qui regroupe les trois grandes fédérations des Marocains de l’étranger, ont dit la grande déception de leurs mandants à la suite de la décision qui leur impose de voter par procuration. «Nous sommes en proie à un sentiment de «hogra»’ face à cette mesure qui fait de nous des citoyens de seconde zone», ont-ils déclaré. Ils ont laissé entendre que cette décision les obligeait sinon à des révisions déchirantes du moins à se poser des questions sur la nature de leurs relations futures avec le pays d’origine. Il est inconcevable que les MRE soient traités en citoyens responsables s’agissant des transferts de fonds et de contribution au développement et qu’ils soient considérés comme des personnes mineures sur le plan de la participation à la gestion des affaires de la mère-patrie, ont-ils estimé. Pour les fédérations des MRE, le Maroc est pratiquement le seul pays dans la région à refuser à ses citoyens le vote direct dans les pays d’accueil. Selon eux, ni l’Algérie, ni la Tunisie, ni l’Egypte, ni la Libye ne dénient à leurs nationaux le droit de participer aux consultations électorales depuis leurs lieux de séjour. Ils estiment également que les arguments techniques présentés par l’administration pour étayer la procuration ne sont pas valables puisqu’ils «auraient dû jouer lors du référendum également». Selon eux, la procuration est contraire à l’article 17 de la Constitution qui stipule qu’à l’instar de leurs concitoyens vivant sur le territoire national, les MRE ont le droit d’élire et d’être éligibles à des fonctions au Maroc à partir de leurs lieux de vie. Ils ont considéré qu’il est impardonnable de priver quelque 5 millions de citoyens marocains de leur droit à participer à l’exercice de la démocratie dans leur pays. «C’est un rude coup porté à la démocratie participative marocaine», ont-il affirmé. Déçus, les MRE se déclarent néanmoins ne pas vouloir se désintéresser des affaires de la Nation. «Nous restons les patriotes que nous avons toujours été et œuvrerons comme nous l’avons toujours fait au service de notre pays», ont-ils tenu à préciser. Ils ont également dit leur intention de recourir aux différentes procédures légales pour recouvrer «leurs droits». «Mamfakinch !», a déclaré Mnebhi en concluant son exposé.

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