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Abdallah Didane : «L’estime de mon public m’importe beaucoup»

© D.R

ALM : Comment avez-vous vécu votre prix au Festival de Meknès ?
Abdallah Didane : Au Festival national du théâtre de Meknès, le prix de la meilleure interprétation masculine, m’a été décerné en ex aequo avec Abdessamad Meftah el-Kheir pour la pièce de théâtre « Kif touiyer tar » jouée par la troupe Tensift. C’est une pièce adaptée du chef-d’œuvre de Molière « Le Bourgeois Gentilhomme ». Elle a obtenu un énorme succès auprès du public, ce qui nous a valu ce sacre. Mon rôle dans cette pièce se résume à un valet qui voit son destin changer d’un valet au maître de la comédie. Le message de la pièce est très simple. Une satire des gens qui ont de l’argent, mais qui ne savent quoi en faire. Même si ce prix est venu un peu tard, vu mes vingt ans de présence dans ce domaine, il a donné un sang nouveau à mes veines et m’a redonné confiance en moi.
 
Après une enfance assez mouvementée, parlez-nous de vos premiers pas dans le monde de l’art ?
Lorsque j’étais scout, j’étais inscrit dans la cellule théâtre et tout a commencé à cette époque. J’étais initié à ce monde par Abdelmajid Fennich, par la suite j’ai rencontré Anouar Al Joundi avec lequel j’ai passé 13 ans. Des années qui ont été d’une grande utilité pour ma carrière. Ils sont à l’origine de ce que je suis aujourd’hui. Ma vie comme amateur a commencé en 1984. Celle professionnelle était au rendez-vous six ans après. Jusqu’à aujourd’hui, ma devise est «l’avenir est meilleur».
 
Quand est-ce que vous partez en vacances ?
Ici au Maroc, tous les jours sont des vacances pour nous les acteurs. Nous passons la majorité de notre temps à voyager. Malheureusement, cela ne me donne pas assez de temps pour rester avec ma famille. Le seul mois où je profite pleinement du temps libre est le mois du ramadan. Un mois qui coïncide avec l’entrée des enfants à l’école. Pour ces raisons, je profite de la moindre occasion pour voyager et passer de bons moments avec ma famille.
 
Quelles sont vos destinations préférées ?
Vu mes souvenirs de scout, je préfère voyager et découvrir les régions connues par leur calme, pour rester loin des bruits des grandes villes. J’ai un penchant pour les villes situées à proximité des montagnes. La ville d’Ifrane par exemple. Noyée dans les arbres, la ville apparaît comme un parc : lacs, cours d’eau, prairies, cèdres et chênes centenaires, sont un cadre de vie hors pair. J’aime aussi les villes du Nord du Royaume: Larache, Asilah et Tanger. Je garde toujours dans mon cœur une place spéciale pour la ville de Salé.

Vous incarnez des rôles divers aussi bien dans les pièces de théâtre qu’au cinéma. Comment expliquez-vous la réussite de telles œuvres?
Je crois que l’entourage dans lequel vit l’artiste influence considérablement son travail. La vie que j’ai menée et les expériences que j’ai connues ont été d’une grande importance dans la réussite de mes interprétations. Mais, jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas donné le meilleur de moi-même. Quand je vois ce que font les artistes internationaux, je sens que je peux faire mieux. Mais, le manque de financement constitue un obstacle à ces ambitions. J’essaie également de travailler mon personnage en imitant les animaux. Quand je choisis un rôle, je le compare à un animal et j’essaye de voir si c’était un animal qui passe par une telle situation, comment va-t-il réagir. Je passe parfois des heures au zoo pour étudier l’attitude d’un tel ou tel animal. Ce qui me donne une nouvelle approche à mon personnage.

Loin du monde de l’art, qu’est-ce que vous faites de votre temps libre ?
Jamais je ne me sens loin de ce monde. Quand je trouve un temps libre, je préfère le passer en famille ou avec les amis. Même dans ce cas, je ne parle que du théâtre, de cinéma ou des films. Le monde de l’art est omniprésent dans ma vie.

Quels sont vos projets à venir  ?
Actuellement, j’ai fait le choix de me retirer des œuvres cinématographiques ou télévisuelles. Toute mon attention est focalisée sur le monde du théâtre. Je sens que le monde du cinéma, des sitcoms ou des feuilletons est trop encombré. Le public marocain est munitieux et je ne peux pas m’aventurer dans un rôle, ou une réalisation, qui peut nuire à mon image d’artiste. L’autre raison concerne le non-respect de mes œuvres. Surtout quand il s’agit d’une programmation inadéquate d’un tel ou tel travail. Je préfère alors choisir des rôles avec le plus grand soin qui soit pour que le public garde une bonne image de ce que je fais.

Un dernier mot pour les lecteurs d’ALMet pour votre public.
Ça me fait énormément plaisir de voir, dans un temps où l’information est à portée de clic, des gens qui lisent des journaux.
Je souhaite aux lecteurs de votre journal, surtout les jeunes d’entre eux, de superbes vacances, qu’ils profitent pleinement de cette saison estivale. J’espère être à la hauteur de l’attente de mon public. Je lui promets de donner toujours le meilleur de moi-même pour ne pas perdre son estime et son respect.

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