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Abdelali Hadi : la victime de la pédophilie qui devient serial killer (13)

© D.R

Assis sur une chaise, Abdelali Hadi se tient devant le chef de la brigade. Parfois, il raconte ses histoires d’horreur sans être interrogé et d’autres fois le chef de la brigade est obligé de l’interroger. Car, Abdelali garde le silence tout en fixant le plafond du bureau comme si les images de ses victimes déferlent devant ses yeux. «Y a-t-il d’autres victimes ?», lui demande le chef de la brigade. Abdelali, qui regardait le plafond, le fixe rapidement avec un sourire aux lèvres, c’est comme s’il attendait cette question. Et en moins de rien, il répond par un seul mot : «Oui». Le chef de la brigade ne croit pas ses oreilles et le lui demande une fois encore. Abdelali n’ajoute rien à « Oui». « – Quel est leur nombre ? Plusieurs? – Non, pas plusieurs. Un seul enfant, rien qu’un seul enfant. – Tu es certain qu’il n’est qu’un seul enfant et non plus ? – Je suis certain que je n’ai tué que neuf enfants… Je les ai comptés dès le début. – Ah bon, et où se trouve le cadavre du neuvième enfant ? – C’était lui le premier enfant de la liste noire. C’était en 2001 quand j’occupais provisoirement un endroit tout près de la gare routière. Je l’ai bâillonné avec le scotch et je lui ai ligoté les mains. Je l’ai tué comme les autres enfants. Mais, celui-ci était ma première victime. C’est-à-dire, depuis, je viole et je tue les enfants de la même manière. J’ai enterré le corps de cet enfant dans le lieu où j’habitais. Seulement, un mois plus tard, j’ai exhumé son cadavre et je l’ai jeté dans une décharge publique de la ville». Il raconte ces faits comme s’il parle de mouches et non d’enfants. Toujours calme, tranquille, il ne manifeste jamais le moindre remords. Le chef de la brigade charge aussitôt l’un de ses limiers pour effectuer une recherche du dossier de cet enfant qui remonte à 2001. Pas moins de quelques minutes, le dossier est sur le bureau du chef. Il apprend qu’après la découverte des restes du corps, la police judiciaire a diligenté une enquête. Mais, faute de preuves, l’affaire a été classée. – «Depuis, je rêve de lui quand je plonge dans un profond sommeil. Il se tient devant moi en sanglotant. Et pourtant, j’ai violé et tué les huit autres. Dernièrement, je rêvais d’eux en même temps. La dernière fois, c’était la veille du jour de mon arrestation. Ils se sont tenus devant moi alors qu’ils sanglotaient. Tout d’un coup, ils ont ligoté mes mains. Après, ils ont jeté des braises sur mon visage», raconte-t-il au chef de la brigade et ses limiers. – Tu ne te souviens pas d’autres enfants… «Creuse dans ta mémoire», lui demande le chef de la brigade. – Ah, je me souviens de cet enfant qui est arrivé à s’enfuir. Il s’appelle Tayeb…». Tayeb, cet enfant qui est miraculeusement sorti vivant de la «nouala» d’Abdelali Hadi est parti rapporter ce qui lui est arrivé à Hassan. Il lui a expliqué avoir réussi à échapper quand Abdelali a essayé de le bâillonner. Malheureusement, Hassan n’a pas jugé utile de prévenir la police. Ce n’était pas uniquement Hassan qui n’a pas prévenu la police. Mais il y a également Ahmed, l’épicier qui tient un commerce dans la même rue où vivait Abdelali. Il était au courant de la pédophilie d’Abdelali et remarquait, à chaque fois, qu’un enfant y rentrait et ne sortait jamais. Pourquoi les citoyens manifestent-ils une telle passivité ? Si ces deux personnes avaient prévenu la police, le nombre des victimes aurait été moindre.

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