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Abdellatif Nassib Mesnaoui : «Ma nouvelle mission n’a nullement affecté ma carrière d’artiste»

© D.R

ALM : Si on vous demande de vous présenter au public, laquelle de vos casquettes choisirez-vous ?
Nassib Mesnaoui : Pour mon public, je préfère rester l’acteur qu’ils ont découvert à travers les différentes réalisations cinématographiques et mises en scène. Pour les professionnels, je reste toujours le « manager culturel » qu’ils ont connu.

Parlez-nous des grandes lignes qui ont marqué votre parcours artistique et de votre passage à l’ISADAC.
En 1999, j’ai décroché mon diplôme en tant que lauréat de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC). J’ai fait ensuite mes études supérieures en management culturel. J’ai occupé par la suite le poste de professeur d’art dramatique à l’université. Côté professionnel, j’ai réalisé un court-métrage intitulé « Jeanne Trépier », sous forme de documentaire de fiction. L’année dernière, j’ai tourné le film « La répétition ». Il est à l’étape du montage. J’ai également coréalisé le feuilleton « Al Mostadâafoune », qui a été diffusé sur la première chaîne nationale. Quant à mon passage à l’ISADAC, je crois qu’il est indispensable pour la carrière d’un artiste. Le talent pour moi ne suffit pas. Il faut absolument une formation solide pour le mettre en valeur.

Un an après avoir été élu directeur du théâtre national Mohammed V, pensez-vous que votre carrière a été affectée par cette nouvelle responsabilité ?
Absolument pas ! C’est ma première saison en tant que directeur du théâtre national Mohammed V de Rabat. Je dirais que les résultats qui s’affichent sont bons, vu les objectifs tracés au départ. Le théâtre est devenu plus rentable. Nous avons pu rationaliser la programmation. Mon objectif ultime est de remettre les choses à leur place en faisant retrouver au théâtre son éclat sur les plans national et international. Ce qui compte pour moi, en tant que directeur du théâtre national Mohammed V, est d’être au service des artistes. Je vois dans cette mission une responsabilité et non un privilège. Pour revenir à votre question, je ne crois pas que cette nouvelle mission a affecté ma carrière d’artiste. Je continue mon parcours artistique sans aucun problème.

À ce propos, qu’en est-il de vos projets à venir ?
J’ai joué récemment un rôle dans le film « Âaroussa âla Lah ». Actuellement, je participe au tournage de la série comique « Sir tatji ». Je suis le frère de « Si Blach », incarné par Mohammed El Jem. C’est le rôle d’un jeune qui rejoint son frère en ville pour trouver du travail. Cette série, qui en est à sa troisième saison, sera programmée pour le mois de Ramadan. J’espère qu’elle sera aussi réussie que les éditions précédentes.

En tant que professionnel, comment voyez-vous l’avenir du théâtre au Maroc?
Je pense qu’il passe d’une phase de transition. Je crois qu’actuellement nous ne devons plus parler du nombre des pièces de théâtre présentées. Il faut accorder plus d’importance à la qualité des mises en scène. Il faut que tous les intervenants aillent dans ce sens. Le théâtre national Mohammed V et le ministère de la Culture travaillent pour réaliser cet objectif . Ils visent une nouvelle approche pour donner un nouveau souffle au théâtre national à travers la restructuration du fonds d’aide attribué par le ministère de tutelle.

La scène artistique nationale s’est enrichie par un nouveau-né, qui est la carte des artistes. Qu’est-ce que vous pensez d’une telle initiative ?
Je pense que la carte est un droit longtemps convoité par les artistes. Nous avons combattu sans relâche pour obtenir cette reconnaissance. Notre profession est enfin reconnue officiellement. Il faut travailler sur les avantages qu’elle peut présenter. Je crois qu’il faut penser à ne pas généraliser l’obtention de cette carte. Il faut peut-être chercher à limiter le nombre de son octroie.

Qu’est-ce qui vous a incité à tracer dans le monde de l’art une carrière professionnelle ?
C’était un rêve d’enfance. Quand je regardais des films, j’étais séduit par ce monde magique. Aussi, les rôles des acteurs me fascinaient. Le monde de l’art joue un rôle essentiel dans les domaines social, politique et culturel. J’y trouve également une grande liberté d’expression, pour exprimer mon point de vue sur plusieurs sujets et pour améliorer le monde de l’art au Maroc.

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