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Abdelmoula : Père de famille et boucher nécrophile (2)

Il est 8 h 45 mn de ce lundi 30 mai 2005. Il y a quarante-cinq minutes que les membres supérieurs et les intestins d’un corps humain ont été découverts dans un bac à ordures au quartier Attaâoune. Cependant, les enquêteurs arrivent en ce moment à Souk Essaâda, connu communément sous le nom de «Souk Mina». Parce qu’il y a une nouvelle découverte macabre : un tronc sans tête !
Les enquêteurs se souviennent des cadavres découpés en morceaux qui ont mis les Casablancais, entre 2002 et 2003, sous le choc. Ils se souviennent également qu’après le suicide de Saïd Zouita, accusé d’avoir tué et découpé en morceaux au moins deux victimes, sa maîtresse Saïda Nadiri, alias Lamzabiya et un jeune homme, non identifié, les cadavres de deux autres victimes demeurent, jusqu’à aujourd’hui, un mystère. Le premier cadavre est celui d’une jeune fille, Laïla Rahimi, découvert découpé en dix-sept morceaux. Et le second cadavre a été découvert, en fin 2002, découpé en deux morceaux, en décomposition avancée. Bizarre ! Ce deuxième cadavre a été trouvé sur le même lieu où le tronc sans tête vient d’être découvert par les enquêteurs. En fait, tous les restes humains, à savoir les membres supérieurs, les intestins et le tronc, sont emmenés à la morgue. Le médecin légiste qui a effectué des examens minutieux, conclut dans son rapport que toutes les parties appartiennent au corps d’une même personne, une femme. Le médecin légiste remarque également que les parties du corps découvertes sont bien coupées et leur température est très basse. Ceci explique que l’auteur (ou les auteurs) du crime est, peut-être, un boucher qui a soigneusement découpé le corps avant de garder ses parties dans un réfrigérateur. Et la tête est-elle encore au réfrigérateur ? Peut-être. Le médecin légiste remarque également des traces de viol sur la partie intime du cadavre ! Les enquêteurs entament leurs investigations. Entre-temps, un homme, Saleh El Hajjaj, arrive à la morgue de l’hôpital médico-légal d’Aïn Chok (avant la construction de la morgue d’Arrahma). Sa fille a fugué depuis deux mois de chez lui aux carrières Thomas, bloc 2, quartier Sidi Moumen. Il vient rechercher son cadavre. Peut-être qu’elle est morte dans la rue ou dans un accident. Toutes les hypothèses sont possibles. D’un cadavre à l’autre, il s’arrête devant les parties du corps trouvé, la veille, dans les deux coins du territoire de l’arrondissement de Hay Hassani. «C’est ma fille… C’est elle», crie-t-il avec les larmes aux yeux. Le médecin légiste téléphone à la police. Il leur annonce l’information. Les limiers se dépêchent sur la morgue, rencontrent Saleh et lui demandent de les accompagner à la préfecture de police du boulevard Zerktouni. Ils le soumettent à un interrogatoire serré. Ils l’interrogent, entre autre, sur les circonstances de la disparition de sa fille, sur les personnes qu’elle fréquentait et sur les lieux où elle allait. Il leur répond que la victime est bel et bien sa fille qui a fait une fugue depuis deux mois sans donner d’autres précisions. Le lendemain, une femme, Fatima, demeurant également aux Carrières Thomas, vient à la morgue, rechercher sa fille qui a fugué depuis quelques semaines. Elle affirme également être la mère de la défunte. Celle-ci est-elle la fille de Saleh ou de Fatima ?

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