Amine Tlemçani, la star du Bac 2010

Avec une moyenne de 18,95 aux épreuves nationales du Bac, Amine Tlemçani, l’invité de l’émission Tendance Jeune de la station radio «Rabat Chaîne Inter» en partenariat avec Aujourd’hui Le Maroc le lundi 12 juillet, a de quoi être érigé en icône nationale cette année et pourquoi pas, faire des émules pour les prochaines. «Cela m’honore de représenter pour certains un modèle à atteindre ou un record à battre», dit notre jeune champion du Bac. Et il partage volontiers la recette, la formule secrète de son succès et de sa réussite avec quiconque veut relever le noble défi : d’abord, tout faire pour avoir une bonne note à l’examen régional ( 2ème année du Bac). Puis une fois en classe, bien suivre les cours, puis les réviser une fois chez soi. Bien se concentrer en classe, et travailler régulièrement toute l’année. «La révision des cours constitue 80% du travail», note notre bachelier de haut niveau. Mélanger tous ces ingrédients et vous aurez facilement le plat escompté : un 14 ou un 15 en moyenne, un 18, pour les plus persévérants. Et notre chef, Amine Tlemçani, de par sa grandeur d’âme, donne même des conseils plus précis aux matheux : «Il faut faire des efforts à la rédaction, c’est-à-dire être rigoureux, ne rien oublier, utiliser les théorèmes et formules de conditions adéquates…» Mais que disent de lui ses professeurs?«Quand j’ai la copie d’Amine, je ne corrige pas, je cherche l’erreur», dit M. Sakia, le brave prof de maths de notre champion national. Preuve de l’estime et la fierté que lui vouent ses professeurs. Et il le leur rend bien leur vouant lui aussi respect, amour, reconnaissance et discipline… Pour sa part, sa prof de français distingue trois catégories d’élèves. «Il y a les plus paresseux, mais sympathiques qui attirent l’intention et ont le sens de l’humour. Il y a les plus laborieux , mais «version ringards», souvent rejetés du groupe. Et enfin, il y a la troisième catégorie, celle de Amine Tlemçani qui allie les qualités des deux autre catégories.»
Mais, revisitons le relevé des notes de notre élève si parfait. En Français, un 20 sur 20. En mathématiques, c’est un 19,75 (même si Amine sentait qu’il pouvait faire mieux). Physique:19. Histoire-géo :18, 5. Education islamique :18,5. Mais cherchons dans ce relevé la faille, la petite note. Aha ! En philosophie, il a eu 12, 5. Et malgré cela, Amine a sa propre philosophie dans la vie notamment pour expliquer la pression qu’il a à être toujours le meilleur. «Je cherche et je trouve un plaisir dans ce que je fais. J’aime les mathématiques, la physique…Quand quelque chose me passionne, je m’y mets à fond». Enfant d’un père architecte et d’une mère professeur de maths à l’université, Amine Tlemçani explique son génie par le travaille régulier mais ne dément pas une part aux gènes hérités de ses parents. Il faut aussi dire, par étymologie à « Tlemçani » son nom, que la ville de Tlemcen a abrité à une époque les plus illustres collèges et érudits. Et notre jeune Tlemçani des temps modernes se définit comme une personne qui travaille un peu, qui se divertit aussi et qui essaie de trouver un équilibre. Comme lui dit son brave prof, M. Sakia «Vis aussi ta vie et aies un maximum d’expériences et de culture générale». Et Amine cultive aussi ses relations avec ses amis et son entourage. «Au début, j’étais timide et introverti. Mais c’est grâce au théâtre découvert à 12 ans que j’ai pu m’épanouir et mieux m’exprimer», confie Amine qu’on surnomme aussi blanche neige parce que «je manque de mélanine» explique-t-il savamment et avec un bain d’autodérision. Aussi, jeune Amine, selon son entourage, était toujours intéressé par la lecture, l’écriture, le dessin et la musique. A l’école, il a trouvé son monde… Après avoir décroché son Bac option sciences maths, notre major national compte poursuivre ses études à Toulouse en classes préparatoires pour devenir ingénieur. Son rêve est d’intégrer la NASA, d’être un jour astronome. Bonne étoile!