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Asilah : Après le jeûne, les promenades

© D.R

A Asilah, les préparatifs pour le mois de Ramadan commencent tôt. Les femmes les entament avec le grand nettoyage de la maison. Elles passent ensuite à l’achat des ustensiles et épices et consacrent plusieurs jours pour préparer Sfouf, Chbakiâ et autres pâtisseries. Le premier jour de Ramadan est vécu par les Zaïlachis comme une grande fête. Ils portent les habits traditionnels et les femmes font en sorte que la table de la rupture du jeûne soit bien garnie. Au cours du mois sacré, la plupart des quartiers sont silencieux. Ce calme ne sera perturbé que par des cris des enfants en train de jouer au ballon.
La ville reprend son activité quelque temps avant la rupture du jeûne. Il y a une ruée vers l’avenue Hassan II où se vendent les sucreries, les dates, les crêpes…
Au moment de la rupture du jeûne, les rues se désemplissent et les Zaïlachis n’ont que quelque temps pour prendre leur repas de F’tour et se rendre à la mosquée. 
Après les prières d’Al Ichaa et des Taraouih, les habitants choisissent de passer la nuit soit en famille, soit entre amis. Ils  multiplient les visites. D’aucuns préfèrent passer quelques heures en famille, mais en dehors de la maison. La ville manque néanmoins d’endroits où  passer ce genre de soirées.
Comme il fait toujours beau, les Zaïlachis trouvent quand même le moyen de passer de bons moments en agréable compagnie à l’extérieur de chez eux. Ainsi, ils choisissent de  se promener le long de la côte. Les jeunes gens se donnent rendez- vous dans les cafés qui se trouvent sur l’avenue Youssef Ibn Tachfine, à proximité de la plage. Les jeunes filles préfèrent se promener dans l’ancienne médina, où se trouvent les magasins de tissus et de prêt-à-porter, sans oublier de se rendre sur le Krikia pour profiter du climat frais et romantique du lieu et de la vue de la mer. 
Les hommes fréquentent quant à eux les cafés. Et le fameux café Zrirak, auquel l’écrivain Edmond El Maleh a dédié l’un de ses écrits, demeure le lieu idéal pour donner rendez- vous à un ami ou rencontrer un personnage célèbre, originaire ou de passage à Asilah. Là, les Zaïlachis ont toute liberté de fumer le “Sebsi“, une tolérance propre au mois de Ramadan. Généralement, les femmes cotisent pour faire appel à un groupe de musiciennes religieuses. Elles se retrouvent juste après les prières d’Al Ichaâ et Taraouih chez l’une d’entre elles afin de répéter les chants spirituels qui glorifient Dieu et font les louanges de Son Prophète. Elles passent ainsi tout le mois de Ramadan dans un climat de spiritualité. Les intellectuels zaïlachis saisissent quant à eux cette occasion pour se rencontrer après le repas de F’tour dans les deux salons littéraires que compte la ville. Les propriétaires de ces salons multiplient ce type de soirées qui sont, en grande partie, animées par des poètes et des hommes de lettres originaires de la ville.

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