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Azahr : «Nos jeunes ont besoin de professionnalisme»

© D.R

L’international Abdallah Azahr est né en 1941 à Casablanca et plus précisément au quartier Habous. Et comme tous les jeunes, il jouait au football avec ses voisins.
«Je jouais avec mes amis sur un grand terrain, qui se trouve à proximité de la mosquée El Mohammadi, sur la rue Ahl Fès où j’habitais. C’était un grand espace où mes amis et moi traçaient toujours un terrain de foot pour notre match. Je garde de très bons souvenirs de ces compétitions», raconte Abdellah Azahr.
Joueur-né, il intègre le Wydad en 1953, d’abord dans le rang des minimes, puis dans celui des cadets avant d’arriver aux juniors. Il est resté au WAC jusqu’en 1958.
Ensuite, cap vers le club de Rennes où il est resté jusqu’en 1961. «Mon compatriote Akesbi et moi évoluons auprès des ténors du football français. On jouait avec Kopa, Colona, Vincent, Piantoni et d’autres», déclare fièrement Azahr.
Durant son passage au sein du club Rennes, Azahr et ses coéquipiers ont été sacrés champions de France. Ils ont remporté le championnat national français en 1958 et, une année après, ils se sont retrouvés en finale de la Coupe d’Europe où ils ont perdu contre le Real Madrid.
En 1960, Rennes s’est classé 2e lors du championnat français avant de remporter, les deux années suivantes, le championnat de France. «En 1962, on m’a transféré au club de Grenoble, qui se trouvait en 2e division et l’on a remonté en 1ère division. Je suis resté à Grenoble jusqu’en 1965», explique l’ex-joueur.
De retour au Maroc, il intègre le Moghreb Association Sportive de Fès où il a joué une saison.
De 1966 à 1968, Azahr a joué deux saisons au sein du club casablancais le TAS. Puis, il réintègre le WAC pour une seule saison avant de rejoindre l’équipe de Raja pour une durée allant de 1968 à 1974. «C’est au Raja où j’ai passé mes plus belles années de football, en tant qu’amateur. Le Raja symbolise beaucoup de choses pour moi, c’est le club de mon quartier Derb Sultan. À notre époque, le club n’avait pas beaucoup de titres. Le jeu des footballeurs rajaouis était caractérisé par le spectacle, et la technique. L’enjeu n’était ni l’argent ni les titres ni le business», souligne Azahr.
Son histoire avec le ballon rond est marquée également par son passage à l’équipe nationale en 1958. Pour se qualifier aux phases finales de la Coupe du monde, il fallait affronter des pays de la zone européenne. En 1961, l’équipe nationale avait participé aux éliminatoires de la Coupe du monde et a battu trois pays africains. Mais elle a été éliminée par l’Espagne.
Selon Azahr, l’équipe nationale, qui a représenté le Maroc durant les éliminatoires de la Coupe du monde, regroupait Battach, Tatum, Bel Majdoub, Erriyahi, Malaga, Akesbi, El Jadidi, Labeïd, Laarbi et lui.
«Nous n’étions pas préparés pour le Mondial. Nous nous sommes rencontrés 24 heures avant notre match contre l’Espagne. Lors du match aller, nous avons perdu par 1-0 et au match retour, l’Espagne a marqué 3 buts, tandis que le Maroc s’est contenté de deux buts», se rappelle-t-il. Et d’ajouter: «J’ai intégré l’équipe nationale de 1961 jusqu’à 1973. Après les éliminatoires de la Coupe du monde, nous avons joué un grand nombre de matchs amicaux. Nous avons battu la Suisse, la Bulgarie et l’Allemagne de l’Est (à l’époque). Par contre, nous avons perdu contre l’Italie, l’Espagne et la Yougoslavie», souligne Azahr. Lorsque ce dernier évoluait à l’étranger, ses clubs, pour la plupart du temps, ne lui permettaient plus de jouer dans l’équipe nationale. Ce qui l’a privé de représenter le Maroc à maintes fois.
De retour au Maroc, Azahr s’est lancé dans une carrière d’entraîneur. Entre 1974 et 1975, il entraîne le Hassania d’Agadir. Puis, lors de la saison 1975-1976, il occupe le poste d’entraîneur adjoint au WAC, au côté d’un entraîneur français Le Duc. Puis, il marque son passage dans d’autres clubs comme l’Olympique de Khouribga, le club Ben Ahmed, l’équipe Espoir du Raja et le club de la BMCE.
Ce n’est qu’au début de cette année que le talentueux Azahr a mis fin à sa carrière d’entraîneur mais sans quitter le ballon rond. Il est, aujourd’hui, membre de la commission technique du Raja. «Au niveau du Maroc, nous avons un potentiel humain qu’il faut juste préparer techniquement et tactiquement. Il faut aussi lui assurer tous les moyens et toutes les structures favorables pour son développement. C’est un secteur important qui doit être géré par de vrais professionnels. Nous avons de bons élèments qu’il faut entretenir pour en faire de grands footballeurs. Il faut une réelle préparation et une bonne orientation de nos jeunes ont besoin de professionnalisme», assure-t-il.
L’expérience d’Azahr devient une mine d’or. Généreux comme il est, il compte la partager avec tous ceux dont le point commun reste : la passion pour le football.

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