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Badr Belhachemi : «Le groupe Darga veut être une référence»

© D.R

ALM : Après la Faculté, vous avez décidé de rejoindre le groupe Darga. Parlez-nous de vos débuts avec ce groupe.
Badr Belhachemi : J’ai rejoint le groupe en 2002, c’est-à-dire un an après sa création. Auparavant, je jouais avec un groupe d’amis à la Faculté des lettres de Mohammédia. Il y avait au sein du groupe le batteur de Hoba Hoba, Adil, qui m’a proposé de rejoindre le groupe Darga. Ma réponse était positive. Alors, j’ai rencontré les membres du groupe. On a joué quelques morceaux ensemble. Cela a bien marché. Et depuis, on ne s’est jamais quitté.

Etes-vous satisfait de vos débuts ?
Nous sommes très satisfaits. Les objectifs que nous avons tracés au départ sont presque atteints.
Depuis la création du groupe, le nom de Darga est partout et sur plusieurs supports médiatiques, sur des festivals, des concerts, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs. Nous voulons devenir une référence à l’échelle internationale et que les gens en parlant de la musique de notre pays, comme c’était le cas avec Jil Jilalla, Lem chaheb ou Nass El Ghiwan, évoquent Darga. On travaille d’arrache-pied pour réaliser ce rêve.

Dans une émission, on vous a accusés de faire une rupture avec vos origines. Est-ce le cas ?
Nous avons participé à cette émission avec un seul objectif. Nous souhaitions parler des véritables problèmes de la musique du Maroc et comment faire pour l’améliorer. Malheureusement, le débat a pris une autre tournure. Nous étions à chaque fois obligés d’intervenir pour corriger des préjugés. L’un des intervenants avait parlé de rupture entre nous «les jeunes» et eux «l’ancienne génération». Je crois que nous ne sommes pas responsables de cette rupture.
Pourquoi ils ne nous ont pas accompagnés dans nos débuts ? Pourquoi personne n’a pensé à faire du «featuring» avec nous ? La nouvelle scène a progressé uniquement par la persévérance, par le sérieux du travail que mènent les groupes, par le sacrifice, l’aide de la société civile et les associations, sans oublier ceux qui croient en nous.

À ce propos, comment avez-vous accueilli le don royal ?
Nous avons cru au départ qu’il s’agissait d’une farce. Pendant très longtemps, on s’est battu pour cette reconnaissance. Nous faisons de la musique pour être reconnus comme des artistes qui font de la musique au Maroc avec un background bien défini. Quand on a su que c’était vrai, on a eu la «chair de poule». Cette reconnaissance prouve que nous ne faisons pas du copier-coller mais de la création.

Quand vous travaillez sur un album, pensez-vous à Derb Ghallef ?
Si on pense à cela, nous n’allons jamais produire un album. Pourtant la solution est simple. d’abord, le Bureau marocain du Droit d’auteur doit faire son travail. Il est là pour être au service de l’artiste et non pas se servir de lui.
Ensuite, sachant qu’il n’y a pas d’industrie de CD vierge dans le pays, l’Etat doit intervenir pour imposer une taxation sur ces CD importés, tout en donnant une remise pour les producteurs. Comme ça le «client» aura le prix d’un CD piraté qui équivaut à l’original.
Et c’est à lui de décider. Donc, c’est une approche commerciale, loin des campagnes de sensibilisation.

Pourquoi avoir choisi Darga (cactus) comme appellation à votre groupe ?
Nous avons choisi cette appellation pour trois raisons précises. Primo, chercher une spécificité marocaine, et Darga fait partie du paysage marocain. Deuzio, c’est une plante qui résiste, et nous étions conscient qu’il fallait résister pour percer dans ce domaine. Tercio, nos paroles piquent, comme les épines des cactus.

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