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Barry : «L’artiste qui n’a pas le trac n’a pas peur pour son produit»

© D.R

ALM :Parlez-nous de vos débuts sur la scène artistique nationale  ?
Barry  :  Mon histoire avec la musique a commencé en 1990. C’était l’époque du smurf et le début du mouvement hip hop au Maroc. En 1994, on a décidé de former un groupe de rap en arabe dialectal. Le nom du groupe était « Les Casa Muslims ». Il n’y avait pas de scène pour nous produire alors on le faisait dans des boîtes privées. En 1999, j’ai décidé de créer un groupe de Hardcore, où l’on trouve un mélange du rock, de hip hop et de fusion avec la musique traditionnelle marocaine.

Pourquoi ce changement de style ? Et comment pouvez-vous le définir  ?
Je voulais que ma musique s’enrichisse et qu’elle ne se limite pas aux sons du DJ. L’idée est de se baser sur la musique et les instruments qui font partie de notre patrimoine, j’entends par là « les castagnettes », « le tambour », « El Hajhouj», etc. En 2001, on a participé au L’Boulevard et on y a reçu le grand prix.
C’était un prix spécial, parce que les organisateurs ne savaient pas dans quelle catégorie musicale il fallait l’intégrer, puisque notre musique était un mélange de plusieurs genres. C’était le point de départ d’une nouvelle étape dans ma vie artistique. Je définis ma musique comme étant de la Gnawa Fusion. Une musique qui entremêle plusieurs styles ragga muffin, reggæ, blues et jazz. Le plus important, c’est que ce mélange soit un produit authentique et agréable à l’oreille.

Barry n’est pas votre vrai nom  ?
Mon vrai nom est Mohamed Bahry. Barry était le surnom de mon père. C’est un ancien joueur du TAS (Tihad athlétique sport de Casablanca), une équipe de foot de Hay Mohammadi, le quartier populaire où j’ai grandi. À l’époque, il étudiait avec des Français, qui avaient du mal à prononcer le «h». Alors, tout le monde l’appelait Barry. D’où mon surnom d’aujourd’hui. J’ai pris cette décision en compagnie de Tarik Batma. Au début, je pensais à lui attribuer un qualificatif. En fin de compte, je me suis contenté de Barry.

Comment peut-on définir votre relation avec «El Hajhouj»  ?
Cet un instrument qui fait partie de notre patrimoine culturel. Un instrument d’origine subsaharienne qui est devenu un symbole pour la musique gnaouie. Il a une place spéciale dans mon cœur, parce qu’il me permet de jouer du blues, du gnaoui ou du jazz.  

Avant de vous produire sur scène, à quoi pensez-vous ?
Avant de commencer mon spectacle, je me concentre sur «la balance». Elle constitue 50% de la réussite du concert. Il y a aussi le trac. Je pense que c’est tout à fait naturel de l’avoir.
L’artiste qui n’a pas le trac avant de rencontrer son public, c’est un artiste qui n’a pas peur pour son produit. « La balance » permet de régler les petits problèmes techniques au niveau du son. Par la suite, il sera question de l’interprétation et la manière avec laquelle on va se produire sur scène.

Vous avez réalisé plusieurs chansons avec Oum. Pourquoi ce choix  ?
On s’entend au niveau des idées. C’est une chanteuse que je respecte. C’est l’une des voix préférées au Maroc. L’entente est aussi présente au niveau du son.

Que représente l’été pour Barry  ?
C’est la saison de la récolte. C’est une grande saison pour nous les artistes. Elle nous permet de nous produire sur scène et de rencontrer notre public. Les festivals sont rares dans les autres saisons. C’est pour cela que l’été occupe une place spéciale dans nos cœurs. Nous aimerions bien que cet amour soit consacré pour les autres saisons.
Espérons que dans l’avenir, on pensera à organiser des festivals en hiver ou au printemps. Mon amour pour l’été se justifie également par rapport à l’aspect vestimentaire. Dans la saison estivale, on porte des habits légers et ça me plaît.

Préparez-vous des surprises pour votre public  ?
Je vais lancer au mois d’août un double album. Ça sera une première au Maroc. Il compte 28 chansons. Cela a nécessité un an et demi de travail. J’espère qu’il trouvera un succès au sein du public.

Pourquoi deux albums en même temps  ?
J’étais le premier à faire le hip hop, le premier à faire le hardcore. Je veux être le premier à lancer deux albums simultanément.  

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