La deuxième édition du festival de théâtre forain « théâtres nomades », qui se déroulera du 21 au 28 août à Bruxelles, connaîtra la participation de la troupe de la ville de Salé, dirigée par les artistes Mohammed Hassouni et Soumia ElBoukhari. Organisé par la compagnie foraine « les nouveaux disparus », créée à Bruxelles en 1997 par l’acteur et metteur en scène Jamal Yousfi, belge d’origine marocaine en collaboration avec la Ville de Bruxelles, le festival « théâtres nomades » a pour objectif de militer en faveur d’un théâtre engagé en représentation permanente dans les quartiers fragilisés de la capitale. Articulée autour des thèmes « les migrations» et « la relation Nord/Sud », cette deuxième rencontre se déroulera dans le grand Parc de Bruxelles, mitoyen du Palais Royal et du Parlement belges. C’est en quelque sorte un symbole de reconnaissance, confie Jamal Yousfi à la MAP, natif de Bruxelles mais dont les racines sont à Sidi Slimane.
Durant les quatre jours, ajoute le comédien autodidacte mais formé par la suite au conservatoire de la ville de Mons, plus d’une trentaine de troupes spécialisées dans le théâtre forain déambuleront dans le Parc transformé à cette occasion en un véritable village théâtral où des chapiteaux, des tentes berbères et des scènes ouvertes accueilleront à la fois des artistes chevronnés qui seront en représentation. Des troupes de plusieurs pays se produiront pour sensibiliser le grand public aux flux migratoires, notamment, la compagnie marocaine « théâtre nomade » qui fera une « parade populaire » autour du conte marocain de Lalla Mimouna avec les percussionnistes de Salé. D’autres comédiens feront en sorte que « l’Afrique se raconte», lèveront le voile sur « la traversée de la mort » et revisiteront « l’histoire de migration » ainsi que « le voyage de Don Quichotte ». Il s’agit de monter « un théâtre qui raconte des choses », un théâtre nomade pour « porter la culture sur le terrain des plus défavorisés, car l’expression théâtrale est un outil privilégié pour envisager le social et transformer les idées préconçues ». La finalité serait de réussir l’échange culturel à travers, la tragédie, l’humour et la poésie, tient à souligner Jamal Yousfi, qui prévoit de monter un projet similaire au Maroc.