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Claude François, tout simplement

Claude François voit le jour en 1939 à Ismaïla, en Egypte. Son papa contrôle le trafic du canal de Suez et lorsque celui-ci sera nationalisé par Nasser en 1956, la famille de Claude François doit quitter l’Egypte pour la France. Elle part vivre sur la Côte d’Azur. Alors que Claude François n’a que 17 ans, il doit prendre en charge sa famille, son père souffrant de problèmes de santé depuis son arrivée en France. C’est à cette époque que Cloclo découvre sa passion pour la musique qu’il a apprise très jeune. Le public ne le connaît pas encore lorsqu’à 18 ans, Claude François monte sur scène en jouant en tant que percussionniste dans des orchestres.
Son joli visage lui permet  de se faire repérer dans les soirées de la côte d’Azur où la crème de la jet set lui suggère d’aller faire ses preuves à Paname. Aussitôt dit aussitôt fait, Claude François  plie bagage et part conquérir Paris en 1961. A l’époque, Johnny Halliday et ses compères yéyés et rock’n’roll font déjà fureur . Après quelques mois de galère, il publie un premier titre, «Nabout Twist» qui est un échec. Sa chanson, «Belles, belles, belles» qui est un remake en français d’un titre des Everly Brothers cartonne. Une fois encore, la musique lui permet de penser à autre chose qu’aux moments difficiles de sa vie et Cloclo s’y jette à cœur perdu.
Le remake de tubes US marchant plutôt bien, Claude continue dans la même veine avec «Si j’avais un marteau» et «Dis-lui, Marche tout droit». Mais «le seul, le grand, l’unique» premier et dernier amour de Cloclo, c’est son public, un public de fans complètement séduits par les chorégraphies, le charisme, le physique du chanteur. Pourtant, à force de trop donner d’énergie pour percer dans le milieu musical, la danseuse anglaise Janet Woolcool, marié à Claude François depuis 1961 finira par  le quitter pour Gilbert Becaud. La chanson «J’y pense et puis j’oublie» fait référence à cette douloureuse rupture. Côté musique, les affaires, par contre, vont bon train. En 1964, Claude François est désormais une star incontestée sur les ondes comme sur scène où il est accompagné, à partir de 1966, des mythiques Clodettes. Comme tout chanteur venant de réussir, il décide de se faire plaisir et s’achète une propriété à Dannemois, dans l’Essonne qui lui inspirera les paroles de «La Ferme du bonheur». En plus d’être chanteur, auteur, compositeur, il devient aussi producteur en créant le label Flèche. Puis arrive 1967, l’année de l’un des plus gros succès de Claude François, «Comme d’habitude», que beaucoup connaissent en version anglaise sous le nom de «My Way». Côté coeur, Cloclo finit aussi par retrouver le bonheur avec Isabelle Forêt qui lui donne un fils, Claude Junior alias Coco en 1968. En 1969, Claude François est père pour la seconde fois, mais cache au public comme à la presse l’existence de Marc pendant quelques années.
Boulimique de travail, Claude François rachète le magazine pour jeunes «Podium» et fait connaître via son label Flèche, de jeunes prodiges comme Alain Chamfort et Patrick Juvet qui lui écrit «Le Lundi au soleil» en 1972. Plus tard, il créera même sa ligne de parfum. Un accident de voiture au début des années 1970 lui met son visage en pièce. Ce qui n’empêche pas le chanteur de travailler en  enchaînant les tubes et en reprenant en main une agence de mannequin . Il fait fureur en tant que chanteur, avec «Ça s’en va et ça revient», «Le Mal-Aimé», «Le Téléphone Pleure»  ou encore «Magnolia for ever» son tube sorti en pleine disco attitude.
Cependant, l’exigence presque malade de Cloclo qui le rend imbuvable et infernal ainsi que son mauvais caractère contribuent à donner au public une image de l’artiste un peu moins paillette que ses costumes.
Tout le monde n’est pas accro à Claude et certains sont même à cran : des déboires avec le fisc en passant par une agression pendant un concert, d’une tentative d’assassinat à l’incendie de sa «Ferme du bonheur», Cloclo n’est pas spécialement épargné, même s’il s’en sort indemne à chaque fois. Et même lorsqu’on ne lui en veut pas spécialement, la vie elle, lui en veut puisqu’en 1975, Claude perd un tympan lors d’une explosion d’une bombe posée par l’IRA à Londres. Le 11 mars 1978, Claude François  trouvera la mort en voulant remettre correctement une ampoule au-dessus de sa baignoire. Depuis, Cloclo est devenu un vrai mythe en strass qui brille toujours au firmament des boules à facettes.

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