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De toutes les couleurs : Les galeries d’art

© D.R

C’est vrai que la profession est encore un peu «brouillon» en ce moment, mais de toute évidence, elle finira par s’organiser. L’économie du pays étant sur de bons rails, on arrivera bientôt, par la force des choses, à distinguer le galeriste du marchand de tableaux, l’amateur du professionnel, le collectionneur du courtier, l’historien de l’expert, le critique d’art de l’écrivain d’art et le mécène du père de famille.
C’est connu, le sentiment de réussite pousse à vouloir imposer ses convictions et ses valeurs aux autres. Et comme l’œuvre d’art est la manifestation suprême de la créativité d’une société, cette dernière encourage naturellement la création artistique.
Depuis quelque temps au Maroc, on s’inquiète de la recrudescence de galeries d’art. On leur attribue désormais le célèbre dicton marocain qui s’appliquait aux cafés « entre un café et un autre café se trouve un café. » Visiblement, malgré le léger ralentissement dû à la crise mondiale actuelle, les galeries d’art continuent à se créer. Il y en a tellement maintenant qu’on est un peu dépassé par les événements. Et cela dérange ceux qui n’ont pas pris le temps de réfléchir à la situation. Un peu comme le phénomène dévastateur du racisme que connaissent beaucoup de sociétés riches -quand on ne prend pas le temps de réfléchir, on s’inquiète, on a peur d’être envahi, de se sentir petit devant l’ampleur des événements. Mais en se débarrassant des inquiétudes sans fondement et des préjugés, on se rend compte que c’est plutôt une bonne chose. Si les galeries poussent comme des champignons c’est que la situation le permet. Nombreuses sont les villes de pays développés qui comptent plus de galeries que le Maroc tout entier !
Je pense qu’on ne devrait s’inquiéter ni pour, ni des galeries. Plus il y en aura, mieux l’art se portera au Maroc. De toute façon, parmi ceux qui ouvrent des galeries, il y a des amateurs et des professionnels. Les galeries aux propriétaires les moins bien préparés finiront par s’éclipser, laissant la place à celles de meilleure qualité.
Entre ces dernières, il ne peut logiquement pas y avoir de concurrence. Les galeries bien gérées collaborent au lieu de se détruire mutuellement. Chacune se spécialise dans une école, une époque ou un style et encourage les échanges avec les autres galeries. Si une œuvre d’art ne rentre pas dans sa ligne, elle la propose à celle qui en fera meilleur usage. Et inversement. Ces galeries collaborent aussi pour trouver des œuvres rares ou garantir l’authenticité d’une œuvre.
Les bons galeristes savent que vendre des œuvres d’art peut les faire vivre mais collaborer intelligemment avec les autres galeries peut les enrichir.

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