Ne pas bronzer idiot. Nora Skalli est implacable. Comédienne-scénariste, elle veut tirer un profit maximal des périodes de vacances pour nourrir sa passion pour le spectacle et vaquer à ses devoirs envers ses deux filles. Ainsi a-t-elle choisi d’élire domicile à Marrakech, la ville du spectacle et de la douceur de vivre par excellence. «Il y a quelque chose qui me fait vibrer à Marrakech», confie-t-elle. A la joie de vivre qu’elle procure généreusement, la ville des «Bahjas» conjugue sa vocation légendaire de source nourricière qui a su drainer la fine fleur du monde des arts et de la culture. Nora Skalli veut tirer profit de la magie mythique de cette ville pour ficeler l’écriture du scénario de son prochain spectacle «Hannat Yddik». Elle mène actuellement une course contre la montre pour achever l’écriture du texte, qui doit être fin prêt avant le 22 août courant. Elle sera rejointe ce jour-là par les membres de sa troupe «Takon» (Talon aiguille), l’objectif étant de monter ce spectacle qui, comme son titre l’indique, promet de faire l’événement lors de la prochaine rentrée théâtrale. Pressée par le temps, l’artiste s’est assigné une discipline quasi-militaire pour être dans les temps. «Je m’enferme pour l’instant, cela me permet de travailler et je profite le maximum pour rester également aux côtés de mes deux filles», dit-t-elle. Sur le thème de son scénario, elle révèle que cela tournera autour de la mémoire. «Ce sont les femmes qui gardent la mémoire et incarnent l’identité de notre pays, car souvent les hommes partent pour ne laisser aucune trace», explique-t-elle. Elle en veut pour exemple les grands-mères. «Ce sont ces dernières qui racontent normalement les histoires», argue-t-elle. Au-delà de Marrakech, l’autre endroit préféré de Nora Skalli reste Asilah. Normal, puisque c’est dans cette ville du Nord qu’elle a vu le jour. Seulement voilà, l’artiste ne compte y aller qu’au mois du Ramadan «pour renouer avec la ville des racines et voir la famille». «Assila est invivable l’été, elle ne retrouve son visage, le vrai, qu’à l’automne», explique-t-elle. En clair, l’artiste a besoin d’un lieu propice à la concentration. Et pour elle, c’est Marrakech qui devrait incarner ce lieu. Une belle cure de repos est offerte par cette ville à toutes celles et tous ceux qui aimeraient oublier, le temps d’un été, le stress et les tracas de la vie professionnelle.