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Fath-Allah Berrada trace les contours d’une bourse performante

La Bourse de Casablanca s’est tracée de grandes ambitions. Ces dernières ont été déclinées par Fath-Allah Berrada, président du directoire de la Bourse de Casablanca, jeudi 29 mai. En tant qu’invité d’honneur dans le cadre des «Petits Déjeuners de l’Excellence» organisés par Aujourd’hui Le Maroc, M. Berrada a bâti son exposé sur le «Marché des capitaux au Maroc : bilan et perspectives».
Un sujet fort intéressant si l’on prend en considération l’intérêt grandissant que réservent les investisseurs marocains à la place boursière. L’exposé de M. Berrada a, ainsi, permis de ressentir l’engagement de la Bourse de Casablanca sur plus d’un front. Objectif : il ne s’agit pas seulement de lever des fonds. Il s’agit d’ancrer davantage le marché boursier dans l’économie nationale, de développer son rôle citoyen mais aussi de poursuivre le processus d’introduction en Bourse des entreprises, «avec le même rythme de 2006-2007 et d’atteindre rapidement le seuil des 100 entreprises cotées», affirme Fath-Allah Berrada. Et d’ajouter qu’«il est aussi question de développer l’actionnariat individuel à travers la vulgarisation de la culture boursière et donc de renforcer les actions de communication et de sensibilisation à l’échelle nationale». Autre cible, et non des moindres. Celle de renforcer le positionnement régional et international de la Bourse de Casablanca. «Nous avons l’ambition d’avoir des entreprises subsahariennes cotées dans leur pays et à Casablanca. Tel est l’exemple du Gabon, la Mauritanie et la Tunisie avec lesquels les discussions sont en cours», ajoute le président de la Bourse.
Par ailleurs, le débat qui a suivi la présentation de M. Berrada a été des plus riches. Les questions ont porté sur divers aspects tous liés à l’horizon du développement du marché boursier. Questions auxquelles l’invité d’honneur a répondues de manière détaillée en annonçant, pour la première fois, une série d’actions sur lesquelles travaille la Bourse de Casablanca.
Justement, à la question de Omar Dahbi, rédacteur en chef d’Aujourd’hui Le Maroc, de savoir comment la Bourse de Casablanca compte attirer une nouvelle catégorie d’investisseurs, celle des MRE, à investir, Fath-Allah Berrada a rappelé que «La Bourse de Casablanca est une place financière dédiée à toutes les catégories d’investisseurs, sans restriction aucune. Néanmoins, pour ce qui est des MRE, nous n’attendons pas qu’ils viennent à nous, nous allons vers eux. D’ailleurs, nous comptons organiser un Road Show avec le Conseil des MRE, pour aller à la rencontre de ce segment d’investisseurs et les sensibiliser à l’attrait de la place casablancaise».
Une autre question, celle de Omar Berrada, pharmacien, elle a porté sur les raisons qui font que les entreprises ne se bousculent pas au podium de la Bourse. À cela, le président de la Bourse a rappelé qu’aujourd’hui, le marché boursier en est à sa quatrième introduction en Bourse depuis le début de l’année. «Le succès amène le succès, et pour que les entreprises viennent investir en Bourse, il faut casser les tabous», a-t-il répliqué.
Un exemple a été cité, d’ailleurs, par le président de la Bourse, qui selon lui, est le «meilleur vecteur de promotion de la Bourse». Celui de Delta Holding. «Je crois beaucoup au témoignage des sociétés cotées. Delta Holding, qui est une entreprise familiale s’étant forgée au fil des ans, est un exemple éloquent». Selon M. Berrada, «pour l’entreprise, le fait d’être cotée est un label. Il faut le dire c’est une communication gratuite. Donc c’est un atout de plus pour une société que d’être cotée en Bourse».
Et la Bourse de Casablanca ne s’active pas seulement sur la levée des fonds. Le développement social figure parmi ses orientations, et la place casablancaise compte bien concrétiser sa volonté de réaliser des actions citoyennes. En ce sens, que Fath-Allah Berrada a annoncé que «nous envisageons la création d’une Fondation de la Bourse. Nous avons des revenus exceptionnels, mais qui restent marginaux. Aussi, nous comptons  redéployer ces fonds pour alimenter la Fondation dans des actions citoyennes en relation avec le monde de la Bourse». Et d’expliquer que «ces actions sont multiples. Elles concerneront par exemple des formations ou des stages en Bourse en faveur de jeunes issus de milieux défavorisés». D’un point de vue plus technique, certaines entreprises affichent des PER «stratosphériques». Que fait la Bourse de Casablanca dans ces cas? Cette question posée par Zakaria Fahim, ex-président du Centre des jeunes dirigeants, a trouvé chez M. Berrada, une réponse toute simple. «À partir du moment où le marché est demandeur, tant mieux pour ces entreprises», affirme ce dernier.
Rozenn Cornec, d’Oxford Business Group, pour sa part, a évoqué le point relatif à l’ambition de la place casablancaise de devenir une place financière régionale. Selon Mme Cornec, il semble difficile d’établir une coopération parfaite sur ce volet au vu de certaines tensions avec certains pays. Le président de la Bourse, lui, n’est pas vraiment de cet avis puisqu’à son sens, «la Bourse de Casablanca fait dans l’investissement et pas dans la politique».

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