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Fès : Importantes cérémonies et réjouissances familiales à l’occasion de la circoncision

Cet acte, généralement pratiqué dans les sociétés musulmanes durant les toutes premières années du garçon, tire son essence de la sunna et des Hadiths du Prophète.

Dans la capitale spirituelle du Royaume, chez certaines familles, on ne procède pas à la circoncision du garçon avant que celui-ci n’ait atteint l’âge de sept ans. Des témoignages recueillis auprès de plusieurs familles révèlent cependant que la date n’est pas importante et varie généralement entre deux et cinq ans et peut aller, pour certaines, jusqu’à huit ans.

Comme pour un mariage ou un baptême, la circoncision est conditionnée par l’accomplissement d’un certain nombre de rites successifs de culture populaire.

Dans la plupart des maisons, l’effervescence est à son comble. La confection d’habits traditionnels, en particulier la tenue " jabadour " indispensable à la cérémonie du Henné pour le circoncis, l’achat du tarbouche (Fès) en feutre vert brodé de fils d’or, de deux paires de babouches, l’une blanche et l’autre jaune, de gandouras en tissu raffiné (Kmiss) et de "farajia" (liquette) en dentelle dorée sont le prélude aux différentes cérémonies. 

La fête commence généralement un jeudi, la veille du jour saint, par la coupe de cheveux de l’enfant chez le barbier de la famille, la location d’un bain maure au profit de l’ensemble de la famille puis la petite fête du henné précèdent le grand jour. Cette fête, qui marque le passage du jeune garçon de l’enfance à l’âge adulte, lui interdisant désormais d’accompagner sa mère au bain des femmes, selon la coutume, est strictement féminine. 

Le jeune garçon est entouré, pendant ces quelques jours festifs, d’une assemblée de femmes constituée de la mère, entourés des tantes et des cousines plus ou moins proches, qui multiplient les signes de tendresse et d’égards pour atténuer l’anxiété de l’enfant.

La circoncision, rite final effectué généralement à domicile par un barbier connu pour sa dextérité, est précédé obligatoirement par la visite de l’enfant à un saint, un mausolée ou un sanctuaire. L’enfant, revêtu de ses plus beaux habits est hissé à dos de cheval loué pour la circonstance, accompagné de membres de sa famille et aux sons de tambours, de fanfares, de hautbois et de chants, entame la procession vers la zaouiya, celle habituellement de Moulay Idriss, fondateur de la ville de Fès, mais cette visite pourrait également concerner un autre lieu spirituel.

Pour certaines familles, la montée à cheval (Rakba) de l’enfant devant être circoncis n’est pas de rigueur et la visite à un lieu spirituel indispensable pour conjurer le mauvais oeil et implorer l’omniscient pour que la circoncision  se déroule dans les meilleures conditions, se fait généralement dans la plus grande discrétion.

Toutefois, chez d’autres familles, l’acte de la circoncision est banalisé et pourrait être un non-évènement. La tradition chez ces familles fait que c’est une tante maternelle ou paternelle ou des amis très proches qui prennent l’initiative de circoncire l’enfant à l’insu des parents. C’est ce qu’on appelle dans le langage populaire "le vol" (Sarka). Une fête frugale est par la suite organisée dans la plus stricte intimité pour marquer l’évènement.

 Dans d’autres milieux, l’acte de la circoncision est célébré au sanctuaire de "Sidi Ali Boughaleb" à l’occasion du moussem organisé chaque année pour commémorer la mémoire du Saint.

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