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Fès : l’oratoire devenu mosquée des Andalous

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Au cœur d’une succession de changements importants et d’évolution s’est tissée l’histoire de la ville de Fès. Les différentes dynasties, qui se sont succédé, y ont marqué chacune de son empreinte. Ainsi, la première capitale impériale du Royaume regorge d’importants monuments historiques, qui font d’elle patrimoine universel. Chaque monument relate une période de l’histoire de la ville. L’un de ses lieux chargés d’Histoire est la mosquée des Andalous. Sa création remonte au IX ème siècle à l’époque des Idrissides. A l’origine simple oratoire élevée en 859 par Meryem Al Fihria, sœur de Fatima Al Fihria, fondatrice d’Al Quaraouiyine, la mosquée des Andalous est le principal lieu de prière du quartier éponyme, qui se trouve à Fès Bali, la partie la plus ancienne de la ville.
Après la mort de son père Mohammed Ben Abdallah Al Fihri, originaire de Quairaouan en Tunisie, cette grande dame a consacré tout son héritage au financement des travaux de construction de ce haut lieu spirituel, auquel a également participé des familles andalouses, d’où découle le nom de la mosquée.
A cette époque, des centaines de familles chassées par les Omeyyades de la ville espagnole de Cordoue, en Andalousie, se sont réfugiées sur la rive droite de l’oued Fès. Les familles Quaraouanaises, quant à elles, se sont établies sur l’autre rive. Les nouveaux arrivants apportèrent alors l’art et le savoir-faire artisanal d’une civilisation à l’apogée de sa gloire. En témoigne la magnifique architecture des mosquées Quaraouiyine et des Andalous. Sous leur impulsion, la ville de Fès devient un centre culturel important à rayonnement international.
Au fil des siècles, la mosquée des Andalous fut embellie et agrandie à plusieurs reprises par les souverains de toutes les dynasties ayant régné au Maroc. Aujourd’hui, ce lieu de prière s’étend sur une superficie de 1880 mètres carrés et se distingue par sa porte monumentale ornée de zelliges et d’un auvent de bois sculpté.
Ces dimensions actuelles remontent au temps des Almohades, qui ont procédé à sa restauration. Sous cette dynastie, l’architecture maroco-andalousie atteint son apogée. Les Mérinides perpétuèrent l’art andalou au Royaume. Ils dotèrent la mosquée d’une fontaine dans la cour et d’une bibliothèque riche de précieux documents anciens.
Ils enrichiront également la ville de grandioses constructions: palais, medersas et autres mosquées aux fastueux décors de zelliges. La medersa Sahrij, sise à deux pas de la mosquée des Andalous, est l’une de leurs œuvres. Sous les Alaouites, le Sultan Moulay Ismaïl procédera à la rénovation de la mosquée tout en respectant ses caractéristiques architecturales. Pour sa préservation, le ministère des Habous et des Affaires islamiques a lancé en 1997 une nouvelle opération de réhabilitation de ce haut lieu spirituel.

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