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Hanan Youness : «Ma vie de tous les jours est régie par l’ordre, l’élégance et l’étiquette»

© D.R


ALM : Pouvez-vous nous parler de vos débuts artistiques ?
Hanan Youness : J’ai commencé mon parcours musical dans ma ville natale, Safi notamment, au Conservatoire de musique. Puis pour accéder à un niveau académique supérieur, j’ai dû rejoindre le Conservatoire de Casablanca. J’y ai obtenu un diplôme d’études supérieures en luth. J’ai immigré vers l’Égypte.
Et ce, grâce à l’aide du grand compositeur Salah Charnoubi qui m’avait découverte à travers mon premier album «Takalam» (Parle !) produit au Maroc. Ainsi, j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs académiciens égyptiens et d’approfondir encore plus mes connaissances musicales et mon interprétation. Et quand je suis rentrée au Maroc, j’ai lancé deux nouvelles chansons qui ont été très appréciées par le public. Cette expérience m’a donné un nouveau souffle. Et à mon retour au Maroc, j’ai immédiatement lancé deux nouvelles chansons «Chi aiynine» et «Mahma qalo» et qui ont été bien accueillies par le public.

Pourquoi avez-vous choisi d’apprendre la musique en Égypte et pas dans votre pays, le Maroc?
En fait, c’est grâce à ma carrière entamée au Maroc, et ma formation initiale au Maroc qu’on a découvert mon talent et qu’on m’a invitée à rejoindre les grands musiciens égyptiens. Bref, c’est du Maroc que je me suis lancée,et c’est le pays qui m’a donné le «laisser passer» pour intégrer le vaste monde de l’art.

Comment est née en vous cette vocation de chanteuse ?
Dès mon enfance, j’étais très influencée par le milieu artistique dans lequel j’ai évolué. Mon père est un grand mélomane, initié en musique classique. Puis, la ville de Safi est le berceau de la musique andalouse et de la musique populaire dans tous ses états. Donc, il était normal que je m’imprègne de toutes ces influences.

Comment viviez-vous votre marocanité en Égypte ?
Je suis partie en Égypte pour terminer mes études. J’y ai passé une vie simple et paisible marquée par l’art et la fréquentation d’une élite de grands noms de la musique égyptienne. Actuellement, je vis au Maroc. Et j’ai l’intime conviction que l’artiste doit avant tout commencer sa carrière chez lui, dans son pays natal. L’artiste est un peu comme un arbre. Il doit développer ses racines dans la terre, avant de laisser ses branches progresser dans le ciel.

Pouvez-vous nous dévoiler votre personnalité et votre signe astrologique ?
Je suis une personne calme mais agressive quand je subis une injustice. Je suis sincère, je dis tout ce que je pense mais je ne suis pas rancunière. Je déteste les gens versatiles et j’aime les personnes joyeuses.
Ma vie de tous les jours est régie par l’ordre, l’élégance et l’étiquette. J’ai appris à ne compter que sur moi-même et je suis à la lettre le fameux dicton «On est jamais mieux servi que par soi même !». Je suis très sensible et j’ai le sens de la répartie, je réagis immédiatement qu’on me cherche. J’adore la fidélité. En ce qui concerne l’horoscope, mon signe est la vierge.

Quel est votre passe-temps favori ?
Quand j’ai du temps libre, je pratique du sport. J’aime aussi bavarder avec mes meilleures amies, écouter la musique que ce soit chez moi ou dans ma voiture pendant que je me promène dans les artères de Casablanca en plein coucher du soleil.

Comptez-vous faire un clip ?
Je prévois de faire des clips mais suivant des conditions. Je voudrais commercialiser l’art à travers l’image et pas le contraire. L’artiste doit faire ressurgir la beauté. Mais la beauté n’est pas que superficielle et n’a pas pour seul but d’attirer. L’art, c’est un engagement et pas un simple jeu d’attraction.

Selon vous, pourquoi les jeunes talents marocains choisissent les pays du Moyen-Orient pour évoluer ?
C’est simple, les jeunes se dérigent en Orient pour découvrir d’autres opportunités et continuer leurs études et recherches.

Quelle stratégie entreprenez-vous pour la promotion de la chanson marocaine et est-ce que vous ne pensez pas chanter une chanson marocaine ?
Il fallait que vous m’interroger sur la promotion de la chanson orientale car mon répertoire est riche en chansons marocaines.

Nous avons constaté que vos chansons sont accompagnées par des chorégraphies, comment expliquez-vous ce choix?
La danse et le chant sont deux disciplines liées entre elles. J’aime la danse et je trouve que c’est la manière la plus expressive. J’essaye de choisir moi-même les danseurs pour accompagner mes chansons.

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