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Hommage : Benjelloun-Touimi, premier ministre de la Justice du Maroc libre

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Il y a trente ans disparaissait un grand  homme. Il était un nationaliste qui a milité pour l’indépendance de son pays. Un militant qui a combattu les autorités du Protectorat. Un père de famille qui luttait pour le respect des valeurs de la société et des droits humains. Abdelkrim Benjelloun-Touimi a rendu l’âme en 1977.  «Abdelkrim Benjelloun-Touimi fut un nationaliste de la première heure, le jeune juge révoqué par les autorités du Protectorat dans les années 30, le signataire du Manifeste de l’Indépendance de 1944, emprisonné et exilé aux confins algéro-marocains au début des années 50», se souviennent ses enfants.
En 1955, M. Benjelloun-Touimi fut le premier ministre de la Justice de l’Indépendance. Une mission qu’il a accompli avec abnégation avant de devenir ministre de l’Education nationale. «Il a siégé dans les gouvernements de Sa Majesté le Roi Mohammed V, et ce d’une manière ininterrompue, jusqu’en 1961, date du décès du Père de l’Indépendance», affirment les membres de sa famille.
Homme engagé pour les grandes causes, Abdelkrim Benjelloun-Touimi a été de ceux qui ont toujours été à côté du peuple palestinien dans sa lutte contre les occupants israéliens.
«Abdelkrim Benjelloun-Touimi est le fondateur de l’Association de soutien à la lutte du peuple palestinien, comme cela nous avait été indiqué par Son Excellence Abou Marwane. Cet ancien ambassadeur de Palestine au Maroc a laissé le poste de président vacant en hommage à son fondateur», précise-t-on auprès de sa famille.
Ce militant a été également président de l’Association des Barreaux du Maroc. Il  s’est distingué par son action pour l’équité et la justice.
«Après avoir occupé les plus hautes fonctions ministérielles et été compagnon de Sa Majesté le Roi Mohammed V, l’avocat Abdelkrim Benjelloun-Touimi s’était rangé du côté de la défense du droit, de l’équité et de la Justice, là où la cause se trouvait, indépendamment des convictions politiques, religieuses ou partisanes des personnes qu’il défendait», selon ses enfants.
Il suffit juste d’interroger «les anciens protagonistes des procès politiques des années 1962, 63, 65, 72, 73 et 77, pour connaître davantage le rôle joué par l’avocat Abdelkrim Benjelloun-Touimi». 
En février 1961, et pour des raisons de santé, M. Benjelloun-Touimi a démissionné de ses fonctions. Se consacrant par la suite à son métier d’avocat dans sa ville natale, Fès. Et c’est dans la capitale spirituelle du Royaume qu’il est décédé.
«Nous avons reçu en héritage le plus précieux des capitaux : le capital du respect, de la mémoire et de l’exemplarité représentés par notre père pour nous-mêmes et pour bien des générations : avocats, militants politiques ou étudiants auxquels il a enseigné toute sa vie à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, à Fès», selon ses descendants. Abdelkrim Benjelloun-Touimi s’est éteint dans la dignité et le respect des autres le 26 décembre 1977.

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