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Infanticides en série : le malaise maternel

Entre le 28 juillet et le 6 août, trois mères ont été mises en examen pour les meurtres de leurs enfants. En Ecosse, aux Pays-Bas et en France, douze nourrissons et trois enfants ont ainsi perdu la vie. Dans l’Hexagone, Dominique Cottrez, aide-soignante de 45 ans a avoué avoir étouffé 8 nourrissons entre 1989 et 2007. En Ecosse, la rumeur accuse Theresa Riggi d’avoir poignardé ses enfants hier. Aux Pays-Bas, pas de détails sur les conditions des meurtres, mais l’accusée, âgée de 25 ans, a conservé les dépouilles de ses quatre bébés dans des valises entreposées dans son grenier. La recrudescence des cas d’infanticides et de néonaticides (infanticide d’un nouveau-né) lève de nombreuses interrogations. Les motivations de ce type de crimes sont encore méconnues. Theresa Riggi avait déjà été le sujet d’une enquête des services sociaux, mais ceux-ci n’avaient pas remarqué un comportement suspicieux. D’ailleurs le propriétaire d’un restaurant avoisinant son domicile la décrivait elle et ses enfants comme la famille parfaite. L’étude de la pédiatre Anne Tursz, directrice de recherche de l’Inserm, éclaire les raisons des infanticides. Elle a dressé un profil psychologique type des mères néonaticides. Selon l’étude, ces femmes apparaissent souvent effacées et dépendantes. Elles ont essuyé plusieurs échecs dans leur passé. Ces femmes semblent ne pas avoir une image solide d’elles-mêmes et sont très préoccupées de satisfaire les autres, soit leur mère, leur mari ou leur compagnon par qui elles craignent d’être abandonnées. Cela correspond à la fois à Theresa Riggi et la jeune femme originaire de Nij Beets en Hollande. L’une ne s’était jamais remise de son divorce, ayant même disparu pendant deux semaines provoquant l’alerte des autorités écossaises, l’autre vivant encore chez ses parents. Elles présentent «d’évidentes carences affectives mais pas de troubles mentaux caractérisés». Les grossesses ont toujours été cachées à l’entourage mais les femmes en ont assumé la responsabilité : il n’y a pas de déni de grossesse, comme dans les cas en France et Pays-Bas où les deux femmes ont avoué avoir été consciente de leur grossesses. Anne Tursz explique aussi les raisons de leurs actes. Le néonaticide leur «apparaît comme la seule solution face à une grossesse non désirée» et «une forme de régulation des naissances».

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