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Issam Benjelloun ou l’art de communiquer

© D.R

Il n’a que 28 ans et déjà directeur général et fondateur de sa propre agence de conseil en communication à Casablanca. Il est marocain et extrêmement fier de l’être. Il se considère aussi profondément et pleinement citoyen du monde. Cette ouverture d’esprit, il la doit à sa profonde prise de conscience de la réalité historique, sociale et culturelle qui tisse les contours de son pays natal, le Maroc, qu’il décrit comme une «Terre de rencontre et de tolérance. Il suffit de surfer un peu sur la carte du monde pour comprendre qu’on était rattaché à l’Amérique Latine. Je pense qu’il y a aussi un peu de fibre ; on est un pays arabo musulman, on est africain, on est à 15 km de l’Europe… C’est le lieu idéal où l’on peut se sentir et revendiquer son statut de citoyen du monde». Citoyen du monde, il l’a été dès sa naissance ce 16 août 1979 ; lorsque ses parents avaient choisi de s’installer au Sénégal où il allait passer ses quatre premières années. «Mes parents étaient installés en Afrique de l’Ouest entre le Sénégal et le Gabon. J’ai eu la chance de faire mes premières études à Dakar à l’école protestante. En rentrant au pays, je ne parlais pas un seul mot arabe. Je parlais français et wolof. Notre retour au Maroc coïncidait avec la première année de l’arabisation. Le directeur de l’école où mes parents m’avaient placé m’a été d’un grand secours et m’a accompagné à titre personnel pour préparer ma rentrée. J’ai appris l’arabe en trois mois», déclare Issam.
L’expérience heureuse ayant façonné sa personnalité, s’est concrétisée dans l’enceinte du collège Moulay Driss où, à 17 ans, il allait décrocher son Bac sciences expérimentales. Car c’est au sein de cet espace que Issam s’est senti en contact direct avec la réalité. «Je remercie mes parents de m’avoir inscrit dans un collège et puis un lycée au Maroc Cela m’a permis d’être en contact avec la réalité et de me préparer à mieux connaître les gens avec lesquels je serais amené à collaborer ou à travailler ou à vivre tout simplement. J’ai eu l’opportunité de voir et comprendre toutes les composantes sociales de notre pays», affirme Issam. Nostalgie oblige ! Très original comme choix, sa décision d’aller suivre des études de médecine à Dakar et non en Europe ou en Amérique. Mais il a suffi de quelques semaines seulement pour qu’il se rende compte que ce n’était pas le bon choix. «Je me suis très vite aperçu que je ne vivais pas mon rêve personnel, mais plutôt celui d’autres personnes. J’en ai profité pour vivre un autre type et une nouvelle expérience sur le plan des rencontres et sur le plan ethnologique et anthropologique», explique Issam. Comment alors s’explique ce choix ? Le jeune acro de la communication, découvre, lors des deux années passées à Dakar, que 300 millions d’esclaves ont transité par l’île de Gorée. «Il suffit de faire une demi-heure en canoë pour se rendre compte de cette terrible réalité. Il y a un énorme sentiment d’infériorité qui pèse sur le moral des personnes de couleurs par rapport à ce tort qui leur avait été fait. Et tant qu’on ne leur aura pas rendu hommage et justice, ce malaise persistera. Je ne comprend pas pourquoi on dédommage les victimes de guerre dans d’autres pays et qu’on n’ait jamais pensé dédommager l’Afrique particulièrement en ce qui concerne l’esclavagisme», regrette amèrement Issam. Deux ans après, il rentre au pays. L’épanouissement de Issam se concrétisera à partir de sa découverte du monde du marketing et de la gestion. A 29 ans, l’âge de tous les possibles, et convaincu qu’il faut un peu de tout pour faire un monde, il crée sa propre agence de conseil en communication qu’il baptise «Magnitude». Et le premier contact avec la «com» aurait suffi pour asseoire ses convictions.
«Je suis heureux de faire ce métier et je m’emploie à mettre mes connaissances et mon expérience au service de mes clients lors de toutes mes missions. A nos yeux, le client est un astre et il nous revient de faire en sorte que son image rayonne de plus en plus», précise Issam.
Ecoute et art communication, synergie, conseil et cible, optimisation, maîtrise de l’environnement socioculturel marocain et des différents supports de communication, compétitivité et qualité ; telles sont les valeurs  que s’est fixées Issam pour réaliser ses objectifs. Il fait désormais partie des jeunes qui font le Maroc d’aujourd’hui.

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