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Jebrane : «Ramadan, mois du retour aux sources»

© D.R

ALM : Que représente pour vous le mois de Ramadan ?
Touria Jebrane : Comme pour tous les autres citoyens musulmans, ce mois sacré est, pour moi, un mois d’affection, de dévotion ; un mois où l’on est censé rendre visite à ses proches, à sa famille et à ses amis, notamment aux personnes malades. J’estime par ailleurs que c’est le moment idéal pour dépasser les malentendus et demander pardon aux gens à qui nous avons fait du tort. Nous vivons en fait dans une époque de grand stress, les membres d’une même famille ne se voient que rarement, ce mois sacré est donc pour certains l’unique moment de renouer avec la famille.

Et que représente ce mois pour vous en tant qu’artiste ?
Ce mois est l’occasion pour moi, en tant qu’artiste, de renouer avec les plaisirs de la lecture. Je prends, en effet, beaucoup plus de temps pour lire et pour méditer sur les événements qui se sont succédés tout au long de l’année. Par ailleurs, il m’arrive quelque chose de curieux en ce mois sacré, c’est que je relis ma pièce « Quatre heures à Chatila» dont j’aime me remémorer à cette occasion. Cette année est encore plus spéciale puisque je jouerai cette pièce, le mois de novembre prochain, au festival de Damas. Lors de la treizième édition de ce festival, qui est exceptionnel à tous les niveaux, notamment par ses dimensions humaines, un hommage me sera par ailleurs, rendu par les organisateurs.

Quelles seront vos occupations pendant ce mois sacré ?
Je ne jouerai pas de pièce pendant ce mois. Je n’ai pas de tournage non plus. D’autant plus que je viens tout juste de parachever la série « Labass Oualou Bass » qui sera diffusée en ce mois de Ramadan et qui a demandé beaucoup d’efforts. Je profiterais donc de ce mois pour me reposer et me ressourcer. Par ailleurs, ce mois sacré est synonyme, pour moi, d’actions caritatives. J’ai un programme social très chargé, notamment avec des visites et des Ftours dans des orphelinats, dans des établissements pénitentiaires ou encore dans quelques établissements scolaires. Je prends soin à aller à la rencontre des autres et à soutenir les plus défavorisés en ce moment particulier. J’estime, par ailleurs, que c’est le moment idéal pour effectuer un retour à la foi, pour se soucier de son prochain. Je trouve tout simplement inadmissible qu’une personne ait tout ce qu’il faut pour assouvir ses besoins alors qu’une autre soit dans le besoin.

Regardez-vous la télévision pendant ce mois sacré ?
Absolument. J’estime qu’il est indispensable pour nous, en tant qu’artistes, de regarder autant les productions nationales que les productions arabes. Il nous faut, en effet, pouvoir évaluer notre niveau par rapport à celui des autres pays. C’est la meilleure façon pour pouvoir juger notre propre travail et connaître nos points forts et nos points faibles. J’attends, par ailleurs, avec beaucoup de hâte, les échos par rapport à mon travail « Labass Oualou Bass » qui fait partie des productions ramadanesques. C’est un travail dans lequel je me suis beaucoup investie et qui présente au téléspectateur une image du retour des Marocains établis à l’étranger. C’est un travail qui essaie de montrer que le pays a absolument besoin de tous ses enfants.

Aimez-vous les friandises du Ramadan ?
C’est vrai que le mois de Ramadan est souvent, pour moi, synonyme de tentation. Et la plupart du temps, je fais fi des recommandations des médecins et du simple bon sens, au risque de m’abîmer la santé. Mais j’essaie tout de même de faire un petit effort. J’essaie de ne boire la « Harira » qu’une fois par semaine, et les autres jours, je me contente d’une soupe légère. Mais je peux vous dire qu’il fut un temps où je ne lésinais pas sur les bols de « Harira ». Malheureusement, les temps changent. Ce Ramadan ne sera d’ailleurs pas comme les précédents. Un être qui m’est particulièrement cher, ma mère, est en effet hospitalisé et ce sera bien la première fois où je romps le jeûne en dehors du cocon familial, qui plus est une clinique. Ce sont des circonstances particulièrement douloureuses.

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