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Jérôme Cohen-Olivar : «C’est très risqué de faire un film sans des noms connus»

© D.R


ALM : Depuis la participation de votre film «Kandisha» en novembre à la 8ème édition du festival de Marrakech, on attend sa sortie. Ce sera pour quand ?
Jérôme Cohen-Olivar : La sortie du film en France est prévue en début 2010 et au Maroc en décembre 2009. Une sortie aux USA est également prévue. Lors du festival de Marrakech, on s’était précipité dans le montage du film pour le présenter à la compétition officielle. Notre participation à ce festival a été en quelque sorte une projection test.  Et on en a fait d’autres, à l’issue desquelles on a sondé la réaction du public et recueilli les critiques et les avis de plusieurs intervenants. Ainsi, on a ajouté les dernières modifications pour recentrer le film, surtout au niveau de la fin. Parce que la fin conçue par le réalisateur n’est pas forcément celle qui pourra plaire au public. Après de longs débats, on a fini par trouver, moi et le producteur du film Albert Lévy, un bon compromis. Le film a par ailleurs participé à plusieurs manifestations, notamment au festival du film fantastique de Bruxelles, ainsi qu’au festival Palm Spings connu pour présenter des productions éventuellement candidates aux oscars. On a aussi eu un prix, Le cheval de bronze au festival franco-mexicain

Appréhendez-vous particulièrement cette sortie ?
Plus à ce stade. On attend que le film sorte. On n’est plus aux commandes désormais. D’ailleurs on est déjà sur deux autres projets de film. Le premier avec des partenaires américains est un film avec une approche personnelle, un peu au même titre que «Kandisha», qui s’intitule «le Cabaliste». Le deuxième est une série B américaine destinée à un public très large.

Des rumeurs stipulent que la sortie du film a été retardée à cause de problèmes financiers. 
Ces rumeurs sont justifiées, il y a toujours des soucis financiers pour un film. On a toujours envie de dépenser plus pour que le film soit meilleur. Le budget de «Kandisha» est de 35 millions de dirhams. On ne pouvait pas se contenter de sortir le film sur le marché national, talon d’Achille pour la production marocaine. Actuellement, c’est impossible de faire un film sans une vision du marché global. On a fini par trouver des distributeurs nationaux et internationaux.

La participation d’acteurs internationaux dans ce film aide-t-elle sa promotion à l’étranger ?
C’est vrai que les acteurs participant à ce film sont connus. Je cite la Palestinienne Hiam Abbass qui a une crédibilité hors norme sur la scène internationale et particulièrement aux USA. Pour sa part, Amira Casar est connue en France. La participation de Saïd Taghmaoui et Assâd Bouab ainsi que la brève apparition de David Carradine présentent également des arguments de vente à l’étranger. Actuellement, c’est très risqué de faire un film sans des noms connus.

Comment évaluez-vous votre expérience au Maroc ?
C’est mon premier film au Maroc en tant que Marocain, vu que j’ai passé 18 ans aux états-Unis. Projeter mon film au Maroc avait un effet miroir. Je me suis confronté à moi-même dans mon propre pays, c’est un combat contre moi-même dans mon propre ring. J’en ai conclu que le public marocain a un goût très fin. C’était une expérience très enrichissante.

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