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La «baraka» de Sidi Bouknadel

Situé à l’entrée de la ville d’Agadir « Sidi Bouknadel » demeure l’un des saints les plus vénérés au niveau de la région du Souss. Entre un emplacement géographique assez particulier, qui donne droit sur la mer et le grand port de la ville d’Agadir, et les diverses histoires relatées de génération en génération, ce saint est aujourd’hui à l’image d’un saint veillant sur la ville. «Sidi Bouknadel» ou «l’homme aux lanternes» a toujours fait figure de militantisme pour les habitants de la région.
En effet, ce saint tant vénéré aurait été l’un des résistants au 10ème siècle et selon une méthode toute simple. Il s’agit en fait d’allumer des lanternes en haut de la falaise où se situe actuellement «Sidi Bouknadel» pour informer les pêcheurs ainsi que les résistants de l’existence d’un danger. «Sidi Bouknadel» est mort en martyre lors d’un combat contre les portugais comme on raconte au niveau de la région. Il a été ainsi enterré dans cette place qui faisait jadis son terrain de militantisme. Cependant, d’autres histoires racontent que «Sidi Bouknadel» était l’un des descendants des «Ragragas» installés dans la région. Cette appellation «Sidi Bouknadel» aurait eu pour origine le fait que ce saint prenait toujours le temps d’allumer des lanternes pour informer les pêcheurs de l’entrée du port. Une mission qui aurait fait de lui un des saints les plus vénérés par les pêcheurs de la région qui faisaient des offrandes et organisaient des « maârof » pour toujours avoir la « baraka » et le soutien de ce saint. Il s’agit en fait d’égorger des moutons ou autres bêtes et de préparer des plats pour les pauvres qui venaient manger à leurs faims.
Mais au fil des jours ce saint tant vénéré est devenu également un lieu de recueillement et de recherche de la «baraka». Une «baraka» qui saurait, selon les uns, guérir des maladies incurables, donner la possibilité d’avoir des enfants mais également résoudre tous les problèmes aussi complexes soient-ils. Si ce sanctuaire reste ouvert tout eu long de la semaine, le vendredi constitue pour les gens de la région le jour de visite le plus prisé. Ainsi, les femmes viennent avec des offrandes ou munis de bougies pour les allumer au sein du sanctuaire et demandent la «baraka». Quant au moussem donné à l’honneur de ce saint, il est en fait organisé à partir du 15 «Chaâban» de chaque année. Toutefois, cette date doit coïncider avec un jeudi sinon la date du moussem se fait reportée jusqu’au jeudi prochain. Pourtant en 1960, « Sid Bouknadel » a connu le même sort que les autres monuments de la ville, détruits par le tremblement de terre. Et ce n’est qu’en 1962 que le sanctuaire fût rénové tout en ajoutant aux alentours une mosquée.
Toutefois, avec cette destruction, d’autres coutumes de célébration de ce moussem ont disparu. Laissant place à des rituels plus simples. En effet, la célébration de ce moussem s’organisait autrement. Sachant que les femmes préparaient au premier jour du moussem les gâteaux  traditionnels, assistaient aux sacrifices des bêtes pour s’adonner après à la préparation des plats de couscous qui vont être servis. Le jour suivant, les «fquihs» lisaient les versets coraniques avant de se regrouper après près d’un palmier qui se trouvait à côté. L’objectif de cette réunion étant d’étaler les différents cadeaux et offrandes donnés lors de ce moussem. Ceci avant de partir au souk pour acheter d’autres bêtes qui seront sacrifiées mais cette fois-ci dans d’autres sanctuaires de la région. Une coutume qui a péri avec le tremblement de terre ayant frappé la ville d’Agadir. Cependant et jusqu’à aujourd’hui le sanctuaire de «Sidi Bouknadel » demeure pour les Gadiri un des saints veillant sur la ville.

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