«J’ai intégré le FUS de Rabat de 1973 à 1980. Avant, on se contentait de jouer au foot dans les ruelles de nos quartiers. J’avais de la chance parce que les jeunes de mon quartier étaient déjà dans des clubs nationaux. Alors j’ai eu l’idée de me présenter au casting au club du FUS de Rabat. Et on m’a retenu», raconte Khalid Labied. Il a joué pour le club «Nadi Chabab» des Emirats Arabes Unis, pendant deux saisons (1980-1981 et 1981 -1982). Et de retour au Maroc, il est de nouveau au club du FUS où il est resté de1982 jusqu’en 1993. «C’est en cette année que j’ai arrêté ma carrière de footballeur.
Tout au long de mes vingt années de carrière, j’ai porté le maillot national à maintes reprises. J’avais la chance de fréquenter trois générations de l’équipe nationale, des ténors du football national tels que Faras, El Hazaz, Zahraoui, Dolmy, Aacila et les joueurs du Mondial 86», se rappelle ce vétéran du foot.
Impossible de ne pas graver des souvenirs pareils. Labied se souvient, comme si c’était aujourd’hui, de la participation de l’équipe nationale aux Jeux méditerranéens en 1979 en Yougoslavie. Il a également participé à la Coupe d’Afrique de 1980. L’équipe a été classée 3ème après le Nigeria et l’Algérie et Labied a été choisi meilleur buteur.
En 1983, lors des Jeux Méditerranéens, le Onze national a été classé 1er devant la Turquie. «Mes collègues et moi trouvions beaucoup de plaisir à pratiquer le football que nous considérions comme un art depuis toujours.
Une fois sélectionnés dans le Onze national, on se donnait à fond et l’on défendait les couleurs nationales avec ferveur. On était fiers de devenir des stars du football national», confie-t-il.
Khalid Labied a une longue carrière derrière lui, mais pas seulement en tant que joueur. Il a été et est toujours entraîneur de plusieurs clubs. De 1993 à 1994, il a suivi une formation à l’Institut des sports au Portugal. Il a pu ainsi décrocher le diplôme d’entraîneur 3ème degré.
En 1994-1995, il a été nommé entraîneur adjoint de l’équipe nationale Juniors qui a participé à la Coupe d’Afrique aux Iles Maurice. En 1995, il devient entraîneur de l’équipe olympique. «J’ai quitté l’équipe nationale pour devenir directeur technique d’un ensemble de clubs nationaux», poursuit-il en soulignant que sa dernière mission a été d’assurer le poste d’assistant technique de l’entraîneur de l’équipe de Rabat, le FUS, lors de la saison 2006-2007. Labied est, actuellement, fonctionnaire au secrétariat d’Etat chargé de la Jeunesse et des Sports. Toujours attaché au football, rehausser le niveau du sport populaire lui tient à cœur. Il aspire comme ses compères à assurer la relève dans le football national.
Labied a donc créé une école de formation du foot à Rabat. «Le football m’a toujours inspiré. Et c’est pour cela que j’ai eu l’idée de former les jeunes à travers «Fadaa Aribate». Ce projet entre dans le cadre de l’INDH et propose un encadrement dispensé par plusieurs anciens footballeurs nationaux, tels que Khalid Lamghraoui et Mohammed Kassaou.» Alors un petit rêve ? Labied en à un, bien sûr et ce n’est autre que de se retrouver de nouveau sur le terrain. Un mordu!