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Lalla Essaydi : «Je tire mon inspiration de l’histoire des femmes qui m’entourent»


ALM : Parlez-nous de votre exposition «Pouvoir de l’écriture» à la galerie Kacimi de Rabat?
Lalla Essaydi : Mon exposition «Pouvoir de l’écriture» exposée d’abord à la galerie  Kacimi de Rabat puis à la galerie Mohamed Drissi de Tanger constitue ma première exposition individuelle de grande échelle au Maroc. Je suis honorée de partager mon travail avec un public marocain. Ceci grâce au ministre de la Culture qui m’a invitée. Depuis de nombreuses années, j’expose mes travaux dans des galeries et des musées de par le monde. Mais, pour moi, d’avoir une exposition dans mon pays le Maroc a  une symbolique et offre une émotion unique et différente.

Qu’est-ce qui vous inspire?
Mon travail est en grande partie autobiographique. Je tire mon inspiration de mon propre parcours dans la vie et de l’histoire des femmes qui m’entourent. Je peux dire que mes photographies rapportent une partie de mon expérience visant à acquérir une compréhension plus riche de ma culture et à la partager avec tout observateur de mon art.

Quelle est la signification de vos écritures au sein de vos photographies ?
Dès le début, j’ai voulu placer mon travail dans un espace physique, celui de la maison de mon enfance. Il s’agit d’un espace psychologique marqué aussi bien par la mémoire que l’incorporation de bornes culturelles. Et l’écriture, la calligraphie arabe, l’écriture avec le henné véhiculent quelque part cet imaginaire et expérience des femmes dans la société hiérarchisée où nous vivons. Je peux dire également qui il n’y a aucun texte religieux dans mes photographies.

Quel est le message que voulez-vous transmettre à travers cette exposition?
Mon travail est influencé par des peintres orientalistes, tels que Jean-Léon Gérôme, et Ingre. Il se déploie au-delà de la culture islamique pour appeler la fascination occidentale, comme exprimé en peinture, avec l’odalisque, le voile, et naturellement, le harem. Il y a une autre voie selon laquelle mon travail ne peut pas être lu simplement comme critique de Culture arabe. Les images du harem et de l’odalisque pénètrent toujours dans le présent. Et j’utilise l’image de la femme arabe justement pour perturber cette tradition. L’observateur se rend compte que l’orientalisme est quelque part une projection des fantasmes sexuels des artistes mâles occidentaux, en d’autres termes c’est une tradition « voyeuristique».

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