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L’art des Reggada, «du local à l’universel»

© D.R

Le festival de Saidia gagne des galons et change d’identité. Après 25 ans d’existence, il a été promu «manifestation nationale» et baptisé par la même occasion «festival Reggada». Et ce, en hommage à cet art ancestral né et fortement enraciné dans les tribus de Beni Znassen. La vingt sixième édition du festival est organisée du 4 au 18 août et se distingue par un assortiment des activités artistiques, sportives et musicales qui mettent en exergue les spécificités locales de la région de l’Oriental et plus particulièrement des villes de Saidia et Berkane.
L’édition de cette année est placée sous le signe «Art Reggada du local à l’universel». Elle se veut un hommage au patrimoine de cette région et une opportunité pour enrichir et diversifier le programme de ce festival. Ledit programme comprendra désormais, outre des tableaux de cet art populaire et la chanson du raï, d’autres activités, notamment un marathon des montagnes qui est organisé pour la première fois dans les hauteurs de Beni Znassen.
Dans sa quête d’une créativité adéquate, l’homme issu de ces tribus des Beni Znassen a fini par accéder à une forme d’art qui le distingua, durant de longs siècles et lui procura son originalité. Il s’agit de l’art Reggada. Un rythme local de ces tribus de la province de Berkane. Et sa dénomination, il la doit à la petite localité d’Ain Reggada qui se trouve à 10 km à l’est de la ville de Berkane. Un art et une musique à ces hauts plateaux de l’Oriental au rythme lent connu surtout pour son fifre à deux cornes, le «Galal» ou «Agoual».
En plus de ses rythmes caractéristiques, l’art Reggada est connu aussi pour sa danse. Une danse  de guerre réservée uniquement aux hommes où le danseur se distingue par le mouvement des épaules et des pieds synchronisé avec le rythme musical. Et c’est en hommage à cet art fortement enraciné dans la culture locale et dont l’attrait dépasse même les frontières que l’Association d’animation de la plage de Saidia, initiatrice du festival, a décidé de le baptiser de son nom. «Il s’agit d’un patrimoine local qu’il faudrait préserver», précise-t-on auprès de cette association. L’art Reggada, après une longue léthargie et son confinement local, se réveille donc pour embrasser un espace très vaste. Son évolution actuelle débouchera certainement sur un avenir meilleur. Et les organisateurs du festival de Saidia comptent cette manifestation pour le faire accéder au rang qui lui échoie.
Et comme tout art, Reggada a besoin d’études, d’analyse et d’écrits qui l’accompagnent dans son évolution. Un travail qui ne permet pas seulement de jeter la lumière sur cet art mais aussi de l’approcher davantage du public.
Par ailleurs, les organisateurs du festival s’attendent à une grande affluence de visiteurs surtout pour la période du 9 au 12 août; période qui sera animée par des stars du rai, notamment Cheb Khaled, Cheb Sahraoui, Cheba Khira Al Jazairia, Reda Taliani et Cheb Abdou Al Jazairi.  Au programme figurent également des prestations d’humoristes, d’autres chanteurs et des troupes d’arts populaires ainsi que des conférences qui seront animées par des universitaires sur différents thèmes.

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