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Le Ramadan aux couleurs du Pakistan

Bienvenue au Pakistan, pays des pièces d’étoffe en cachemire ou en pashima, étape importante de Filias Fogs dans son tour du monde en 80 jours. Mais aussi pays des medersas, des mosquées.
A l’image du pays, le mot Pakistan est de création récente. C’est un néologisme. Il peut s’interpréter soit comme le «pays des purs» (de l’ourdou : pak signifiant "pur" et stan signifiant "pays", avec un "i" de liaison), soit comme un acronyme formé avec le nom des provinces du pays : le Pandjab, l’Afghania (province-frontière du Nord-Ouest), le kashmir, le Sind et le Baloutchistan. Tout comme les Marocains, les Pakistanais font le Ramadan en pensant au ftour du soir.
La prière a un grand rôle dans ce pays où la tradition est encore vivace. Une Pakistanaise bon teint ne peut encore circuler en demi-manche. Un Pakistanais qui se respecte peut importuner une étrangère dans la rue mais jamais une Pakistanaise.  La police rappelle à ceux d’entre les jeunes filles qui ont tendance à l’oublier, qu’un tee shirt moulant n’a pas droit de cité dans cette terre de foi. A Islamabad, après une journée torride (température de 40 degrés en moyenne l’été, fréquence de moussons et de pluie), la rupture du jeûne ranime la ville.
Les fidèles par milliers répondent au concert impressionnant d’appels de muezzins émanant de plusieurs mosquées. Une précision cependant, chiites et sunnites ne font pas la rupture au même moment. Il y a toujours cinq à dix minutes de décalage. Inutile de préciser que les uns et les autres ne fréquentent pas les mêmes lieux de culte, cela bien que les deux communautés partagent une longue histoire de cohabitation dans la tolérance. Pourtant, les chiites comme les sunnites ingurgitent les mêmes soupes de légumes. Les Pakistanais nourrissent une même passion pour les jus relevés souvent avec une pincée de sel. La pastèque aussi se mange avec du sel. Ce qui ne veut pas dire qu’Islamabad soit réfractaire au sucre. Les produits sucrés y sont bien consommés.
Les dattes en provenance de La Mecque et de Médine sont très prisées dans ce pays asiatique. L’eau de Zamzam occupe également une place de choix.  La plupart des familles gardent l’eau de Zamzam pour le mois de Ramadan. Elles la boivent accompagnée d’une datte pour rompre le jeûne. Côté culinaire, les plats sont très épicés. Les Pakistanais aiment les aliments colorés. Il faut dire que les Pakistanais adorent tout ce qui est couleurs. Islamabad est l’une des rares villes au monde où un homme peut s’habiller de rose sans attirer l’attention. Histoire de tradition. Ici, c’est quasiment une honte de rouler à bord d’un camion non coloré. Un Pakistanais dépense beaucoup pour colorer sa voiture, parfois jusqu’à la moitié du prix d’acquisition.
L’ambiance nocturne des quartiers populaires du Pakistan est riche. Les plus jeunes se ruent vers les endroits festifs, bien que, témoigne une Marocaine ayant vécu à Islamabad, «le choix soit moins important qu’au Maroc». Après la relative accalmie aux environs de minuit, l’heure où se déguste le principal repas de la journée, à base de riz ou de pain local (Thiabatti), les appels à la prière reprennent leur droit. A quatre heures du matin, la plupart des Pakistanais retournent à la mosquée. Ainsi se passe une journée normale de Ramadan dans ce pays qui abrite la mosquée Badshahi à Lahore (capitale culturelle du Pakistan), connue pour disposer de l’une des plus grandes cours de prière du monde musulman.

Un pays-continent
Territoire de près de 800.000 km2, le Pakistan occupe la partie nord-ouest du sous-continent indien.  Il partage une frontière à l’ouest avec l’Iran (909 km) et l’Afghanistan (2430 km), au nord-est avec la Chine (523 km), à l’est avec l’Inde (2912 km) et dispose d’une ouverture sur la mer d’Oman, au sud, avec plus de 1000 km de côtes.  Constitué de quatre provinces (Punjab, Sind, Balouchistan, North West Frontier Province), de zones tribales, du territoire de la capitale fédérale, de l’Azad-Cachemire et des territoires du nord, le Pakistan apparaît comme un ensemble de régions très contrastées. La plaine de l’Indus, qui traverse le pays du nord au sud, occupe une grande partie du pays. Le Balouchistan (au sud-ouest) et la province frontalière du Nord-Ouest (NWFP) sont montagneux. Le nord compte quelques-uns des plus hauts sommets du monde dont le K2, second pic du monde avec ses 8.616 m. Le Balouchistan est semi-désertique ; seules la vallée de l’Indus et les terres basses irriguées produisent riz et blé. On trouve dans le nord quelques forêts.

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