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Les Zouabris du Système (3)

Ces crimes ignobles ont été imputés par la suite aux groupes islamistes. Une aubaine pour Smain qui réglait ses comptes avec ses opposants au sein de la Direction du contre-espionnage(DCE) et même au DRS, grâce à des tueurs discrets prêt, à tout comme Ahmed Merah. Le diagnostic médical est sans ambiguïté : mort par empoisement le 19.02.2002. Un journal titrant dans son édition du 25.02.2002 " mort suspecte d’un homme qui en savait trop " affirmait que les médecins avaient confirmé sa mort par empoisonnement avant de conclure qu’il menaçait en fait beaucoup d’intérêts.
Pourquoi cherchait-on à le liquider ?
Dans une interview publiée dans l’édition du 12.02.2002 par un journal qui lui a consacré ses lignes, Merah a critiqué la guerre des clans par  »Kabyles interposés » qui embrase l’Est de l’Algérie. Dans une sortie exclusive de la part d’un agent, il a dénoncé clairement la manipulation des islamistes et du terrorisme en général par le pouvoir et s’est attaqué aux vrais détenteurs du pouvoir. Il a de même soutenu que les adversaires de la mafia qui gouverne l’Algérie, ne sont ni les islamistes ni le terrorisme mais quiconque menacerait de près ou de loin leurs intérêts!
Merah a évoqué aussi les tragiques disparitions de milliers de personnes arrêtées par les services de sécurité et qui sont survenues surtout entre les années 1993 et 1995 (on évoque le chiffre de 15000 personnes enlevées par les services de sécurité qui n’ont plus donné signe de vie). Il a même déclaré en avant-première qu’il envisageait d’écrire un ouvrage sur les circonstances de la création de certains partis politiques notamment le RCD et Hamas.
Au passage, il n’a pas manqué d’accuser publiquement Mahfoud Nahnah d’avoir créé un parti politique à la demande des services de sécurité pour s’opposer au FIS, tout comme il l’a accusé d’avoir supervisé l’envoi de jeunes Algériens en Afghanistan dans les années 1980, ce qui est totalement vrai vidéo à l’appui (Dans une de ses conférences de recrutement pour le djihad en Afghanistan, il donne même des astuces et montre sur scène comment il faut égorger les prisonniers russes).
Quelques semaines avant sa mort, Merah avait donné une interview à un journaliste étranger (Proche du général Toufik) et a évoqué certaines choses dérangeantes de son passé de militant, notamment : l’assassinat du frère de Bouyali, l’attaque de l’école de police de la Soumaa, la création du mouvement islamique armé (MIA) et des groupuscules armés. Fait grave, c’est que l’attaque même de la caserne de police de Soumaa a été téléguidée depuis la présidence ; puisque derrière cette attaque se cache un trafic important d’armes avariées. A l’époque Labri Belkheir et Elhadi Khdiri avaient conclut un marché important d’achat d’armes à un prix très attractif, moyennant un pourcentage en leur faveur, versé par le fournisseur. Seulement une fois les armes reçues, des responsables de la police ont découvert que les armes (stockées à Soumaa) n’étaient pas conformes au cahier de charges. Par miracle, Mustapha Bouyali avait reçu une information sur la présence d’un lot important d’armes à Soumaa ; l’attaque de l’Ecole a eu lieu dans des conditions très floues, le directeur même de l’Ecole était en dehors du territoire national. Le plus important c’est que le stock d’armes avariées avait disparu et le peu d’officiers qui étaient au courant écartés ou éliminés. Belkheir avait réussi un grand coup !
Les aveux de Merah devenaient une source de menaces certaines pour ses manipulateurs car il risquait de divulguer certaines affaires très compromettantes, telles les circonstances de l’assassinat de Mohamed Said et de Abderazak Redjem ou le rôle du groupe " El Hidjra oua Takfir " qui officiait à partir de la mosquée Kaboul (puis la mosquée Lakhal par la suite) à Belcourt et dont l’imam n’était autre que le capitaine Ahmed Bouamra, un officier qui a été "reconverti" par la SM en islamiste pour récolter les informations sur le djihad afghan au début des années quatre vingt et qui a eu pour mission depuis son retour en Algérie en 1989 de pénétrer le groupuscule "El Hidjra oua Takfir".

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