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L’étrangleur des prostituées à Agadir (10)

© D.R

«Oui, c’est là où j’ai enterré ton amie Fatima… Si tu ne fermes pas ta bouche, tu seras enterrée près d’elle… ».
Comme s’il avait les fils qui se touchent, Al Gabbas continuait à traiter Latifa de tous les noms en la frappant. Pourquoi la maltraitait-il comme un chien enragé ? Latifa n’avait pas de réponse à ces interrogations. Elle n’avait pas le droit de les poser. Elle était seule, sans soutien, sans défense, sans refuge devant un bourreau sans pitié… Toute seule, à la belle étoile, dans l’attente d’une grâce de Dieu. Trouvera-t-elle sa fin entre les mains de ce bourreau sans cœur?
– «N’oublie pas ce coin… Tu vas y retourner d’ici quelques minutes en ma compagnie ou plus tard en compagnie de la police… », lui a-t-il demandé tout en la giflant.
Latifa souffrait entre ses mains. Elle  ne pouvait plus le supplier, le fixait sans dire un mot et attendait sa pitié. Cependant, il devenait de plus en plus violent, agressif, cruel, monstrueux.  
– « La police !…La police !…Si Dieu t’a sauvée de mes mains, je vais sûrement te tuer si tu me dénonces, et ce avant que la police m’arrête  », a-t-il ajouté tout en lui mettant le couteau sous la gorge.
– «Viens, viens, monte sur le vélomoteur… Vite ne perd du temps. Je suis pressé et je n’ai pas de temps à perdre », l’a-t-il sollicité avec colère.
Douloureusement, Latifa est montée sur le vélomoteur, derrière Al Gabbas qui tenait le guidon. Il l’a mis en marche. Latifa a poussé un ouf de soulagement. Elle a cru qu’Al Gabbas avait mis fin aux séances de la torture. Loin de là. Quelques centaines de mètres plus loin, il s’est arrêté. Pourquoi ? Elle ne lui a pas demandé. Elle ne pouvait plus. Elle était  devenue comme un esclave devant son maître qui n’a que le droit d’obtempérer aux ordres. Et rien d’autre. Il l’a poussée pour qu’elle tombe par terre. Il l’a dénudée et l’a sodomisée une fois de plus à la belle étoile. Une fois terminé, il a mis ses deux mains autour du cou de Latifa. Il l’a étreinte curieusement comme s’il serrait fortement une orange. Il serrait très fort. Elle toussait. Avait-il l’intention de la tuer ? Pourquoi ? Que lui avait-elle fait ? Méritait-elle toute cette torture, tout ce supplice ? Et tout d’un coup, il a senti comme une force inhabituelle qui a fait le tour de son corps. Elle a lancé un cri strident avant de le frapper d’un coup de pied. Il l’a relâchée en l’insultant. Elle a reculé d’un mètre, a saisi une pierre et lui a donné un coup au niveau de son sexe. Il s’est plié en souffrant. Elle lui a même jeté une poignée de sable dans les yeux. Comme un animal enragé, Al Gabbas criait, injuriait, tentait de la suivre à gauche et à droite. Il n’arrivait pas à ouvrir ses yeux. Latifa s’est enfui. Elle courait de toutes ses forces, tombait, se relevait, demandait secours… Il était déjà 5 h du matin passées. Latifa est arrivée sur la route nationale donnant sur la ville d’Agadir. Son état était lamentable, déplorable, pitoyable, ignominieux… Elle courait encore et encore, elle tournait de temps en temps pour se rassurer que son bourreau ne la suit pas. Malheureusement, il est arrivé à la suivre. Soudain, comme si la chance lui a souri, elle s’est retrouvée face-à-face d’un policier.

(Lundi : Al Gabbas sera-t-il arrêté?)

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