Secrétaire général du comité exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine (CEOLP) et numéro deux de la centrale palestinienne, Mahmoud Abbas est pressenti comme le successeur le plus probable de Yasser Arafat. Né en 1935 à Safad (Galilée), Mahmoud Abbas a étudié à Damas et Moscou. Il est, avec Yasser Arafat et Farouk Kaddoumi (Abou Loutof), un des derniers pères fondateurs du Fatah. En 1980, il devient membre du Comité exécutif de l’OLP et est désigné responsable du département des relations nationales en 1984.
Après son retour en Palestine en 1995, il devient le secrétaire général de l’OLP. Tout au long des années 70, il joue un rôle de pionnier en encourageant les contacts entre l’OLP et des milieux de gauche israéliens.
Son attitude modérée et ses vues pragmatiques lui ont causé de nombreux problèmes avec la tendance dure des mouvements de résistance palestiniens. Au début des années 90, il devient officiellement un des stratèges des négociations de l’OLP. Parallèlement au processus de Madrid, il s’emploie pour activer les négociations secrètes que l’OLP avait ouvertes avec Israël en 1993 et qui ont mené, quelques mois plus tard à la «Déclaration de principes» qu’il signa pour l’OLP à Washington le 13 septembre 1993. Réputé pour son pragmatisme, Mahmoud Abbas a demandé depuis le début de la seconde Intifada l’arrêt des attaques contre des cibles israéliennes pour éviter de donner à Israël des prétextes pour sa campagne armée contre l’autonomie palestinienne. Mahmoud Abbas a été nommé Premier ministre par le Conseil législatif palestinien, le 29 avril 2003. Après sa nomination, les Etats-Unis ont procédé à la publication de la feuille de route rédigée par le « Quatuor » (Etas-Unis, Russie, Union européenne et Nation unies) et des négociations entre Israël et l’Autorité nationale palestinienne ont été reprises. Personnalité modérée, Mahmoud Abbas est considéré comme un interlocuteur valable par Israël. Suite à un conflit de pouvoir avec Yasser Arafat autour de la question du contrôle des forces de sécurité, Mahmoud Abbas a renoncé à son poste le 7 septembre 2003.