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Mohamed Belahrach : l’épicurien qui tue les prostituées (10)

© D.R

Au moment où le juge se prépare à faire bénéficier les deux innocents, victime d’une erreur judiciaire, Abdelouahed Mouli et Ahmed Nouri, de la liberté provisoire en attendant que leur procès soit révisé, les enquêteurs de la police judiciaire d’El Jadida interrogent et écoutent l’histoire de Mohamed Belahrach. À El Jadida, Mohamed Belahrach y est né en plein été, le 8 août 1956. Sa naissance était un événement particulier chez la petite famille Belahrach. Certes, il n’était pas l’aîné de son père Smaïl et de sa mère Khadija, pour se distinguer des autres. Car Fatima était son aînée de neuf ans. Mais, il était le premier garçon, celui qui va assurer la pérennité du nom de la famille, qui va soutenir ses parents, qui va prendre soin d’eux jusqu’à leur dernier jour. C’est du moins ce que ses parents croyaient. Contrairement au jour de la naissance de leur fille, Fatima, un festin a été organisé pour célébrer la naissance de ce nouveau-né qui est venu égayer véritablement le foyer de Smaïl et Khadija. Pour ceux-ci, Mohamed était une perle précieuse. Dans ce petit monde très simple, au boulevard Bouchrit, Mohamed commence à grandir au fil des jours. Son frère, Saïd, qui a été mis ensuite au monde, n’a pas pris sa place. Mohamed est resté toujours l’enfant gâté, choyé et élevé avec trop d’indulgence, le préféré, que personne ne doit lui refuser une demande et que tout le monde doit servir. À son septième printemps, il a été inscrit dans une école primaire. Son père rêvait qu’il soit un haut fonctionnaire qui lui permettra d’être fier, de dire « voilà le fruit de ma corvée », d’avoir un enfant qui subviendra à ses besoins lors de sa vieillesse…Il l’encourageait à s’occuper, jour et nuit, de ses études et à se passionner uniquement pour ses cours. Rien que ses cours. Seulement, il semblait que Mohamed n’avait pas de rêve et n’avait aucune envie d’apprendre quoi que ce soit même les alphabets. Il n’était passionné que pour le jeu et la délinquance. Tellement il était l’écolier bavard, bagarreur, violent, tumultueux, agressif, sans ambitions, sans volonté, que l’école n’était pour lui qu’un passe-temps. Il a redoublé en CM1 et en CM2 (actuellement 4ème et 5ème années de l’enseignement fondamental). Un double redoublement qui lui a coûté la mise à la porte. Depuis, il passait son temps libre dans la rue, surtout dans son quartier Bouchrit, un coin très connu des Doukkalis, très animé à proximité de toutes les ruelles chaudes de cette ville côtière. C’est là d’ailleurs que le gamin, Mohamed, a commencé à aiguiser ses premières armes d’agressivité. Seulement, au fil du temps, son agressivité s’adoucissait. Au point qu’il a été rarement remarqué en train de se bagarrer. C’est comme s’il a commencé à raisonner objectivement. Nous sommes en 1971, Mohamed était à son quinzième printemps. Il était à la fleur de l’âge, le temps de la floraison de ses sens, ses yeux qui luisent, sa tête qui bouillonne, ses veines qui battent, son corps qui s’épanouit et sa masculinité qui s’éclate devant les silhouettes des jeunes belles femmes aux hanches qui réchauffent les cœurs. Bref, il a commencé à découvrir la séduction et le charme d’une femme, de cette belle créature qui le brûlait par ses regards. Comment va-t-il la traiter ?

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