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Mohamed Belahrach : l’épicurien qui tue les prostituées (21)

© D.R

La conscience tranquille, Belahrach reprend sa vie comme auparavant. Rien ne le gêne, ne le bouleverse, ne l’embarrasse. Du mois de juin 1993 au mois de juin 1995, ses mains sont souillées du sang d’Aïcha Slima et de Fatima Lkocatéa que le destin a heureusement sauvée. Et les deux innocents qui ont endossé son premier crime crapuleux, Abdelouahed El Mouli et Ahmed Nouri, pèsent sur sa conscience. Deux ans entre son premier et son deuxième crime et personne ne le soupçonne. Toutes les prostituées le respectent comme un client discipliné, solvable, charmant, calme, tranquille et sans problème. Seule Fatima Lkocatéa est au courant de son penchant criminel. Mais, elle a décidé de garder à vie ce secret. En fait, son silence a rendu service à Belahrach qui retourne à Derb El Berkaoui pour y passer ses nuits blanches, ballotté entre l’alcool et les prostituées qui le rendent très heureux. Absorbé par ce monde, Mohamed ne pense à se débrouiller que pour avoir de l’argent nécessaire pour célébrer ses nuits sans sommeil, mettant entre ses bras une bouteille de vin rouge et une prostituée. Et lorsque toutes les portes se ferment, il décide de passer à l’acte, de tuer une maquerelle ou une prostituée qui deviennent, pour lui, comme des poulets à égorger. Deux ans passent après la tentative de meurtre de Fatima Lkocatéa et quatre ans après le premier crime. Belahrach ne change pas ses habitudes et ses comportements. Et son penchant criminel ? Le changera-t-il? Ressent-il d’une fois à l’autre le désir de coucher avec une prostituée par derrière avant de la poignarder et lui dérober son argent et ses bijoux ? Ressent-il de temps en temps l’envie de regarder le corps d’une belle prostituée gisant dans une mare de sang qu’il a tuée de ses deux mains lorsqu’il l’a sodomisée ? Sans aucun doute, il ressent, de temps en temps, un sentiment pareil. Mais il n’arrive pas à passer à l’acte. Pourquoi ? Sa conscience s’éveille de temps en temps ? Non. Mais, il hésiterait sans savoir pourquoi ! La preuve ? Nous sommes le 9 avril 1997. Meriem et Khadija, une maquerelle et une prostituée, sont arrivées au commissariat de police, 1er arrondissement, d’El Jadida. Les deux femmes demeurent à Derb EL Hilali et non à Derb El Berkaoui. Que veulent-elles de la police ? «Notre voisine, Fatima Settatia, a disparu, il y a quelques jours sans donner signe de vie… En plus, une odeur nauséabonde provient de chez elle depuis trois jours… Nous ne savons pas si elle a rendu l’âme ou pas. Elle passe parfois la nuit seule, sans compagnons et nous ne pouvons pas ouvrir la porte de sa demeure», précise Khadija au chef de l’arrondissement qui compose aussitôt le numéro du bureau du procureur du Roi près le tribunal de première instance de la capitale doukkalie. Les instructions sont données. Et les limiers se rendent immédiatement à Derb El Hilali. Ils frappent à la porte. Personne ne l’ouvre. L’odeur écœurante leur pique les nez. Ils doivent l’ouvrir de force. Et ils passent à l’acte. La porte défoncée, les limiers rentrent au domicile. Ils bouchent leurs nez parce qu’ils n’arrivent pas à supporter cette odeur. Ils avancent vers l’intérieur du domicile et rentrent dans la chambre à coucher. C’est horrible ce qu’ils constatent. Les vers qui rongent le cadavre d’une femme, qui s’appelait Fatima Settatia.

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