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Mohamed Belahrach : l’épicurien qui tue les prostituées (22)

© D.R

Nous sommes le 9 avril 1997, au début de l’après-midi. Mohamed Belahrach arrive à Derb El Hilali. Il rejoint les badauds qui s’attroupent devant la porte de la maison n° 47, demande à la femme qui se tient près de lui ce que la police vient chercher et s’approche pour voir ce qui se passe. À l’intérieur de la maison, les enquêteurs de la police judiciaire de la sûreté d’El Jadida et du premier arrondissement continuent à effectuer les premiers constats d’usage. Le cadavre de Settatia est encore allongé sur le lit, gisant dans une mare de sang. Les enquêteurs remarquent que la chambre à coucher est sens dessus-dessous. Sans aucun doute, le meurtrier cherchait à voler . À-t-il trouvé  de l’argent ? Personne n’a la réponse. Car, il n’y avait pas d’autres témoins. Il n’y en a eu qu’un seul qui a assisté au crime, Mohamed Belahrach. Lui seul peut répondre. Malheureusement, il ne peut pas le faire. Car, il est l’auteur du crime. Il se tient parmi les curieux et demande si la police a identifié le meurtrier. Il pousse un soupir de soulagement quand il a appris que le meurtrier est un inconnu, qui n’a pas encore été identifié. Il ne quitte pas le Derb. Le fourgon mortuaire arrive, évacue le cadavre en décomposition avancée et les enquêteurs entament la collecte des témoignages. Mais, il semble que personne n’a pu révéler quoi que ce soit susceptible d’aider les enquêteurs à penser à quelqu’un, un repris de justice par exemple. Rien. Seul, Belahrach le sait, parce qu’il l’est lui-même. Quand la police termine la collecte des témoignages, elle part. Les curieux se dispersent. Et Belahrach ? Il rebrousse chemin pour aller à Derb El Berkaoui, chercher une nouvelle prostituée. Tout au long de son trajet, il ne se souvient pas de son troisième crime qui a coûté la vie à Settatia. Il ne se souvient pas du moment où il a frappé à sa porte, il y a quelques jours, vers 11 h du matin. Il était l’un de ses fidèles clients. Elle lui a ouvert la porte et l’a bien accueilli. Settatia, une belle et jeune prostituée qui occupait le domicile n°47, l’a conduit directement à sa chambre à coucher. Elle n’a pas tardé à ôter ses vêtements et s’allonger sur le lit. Belahrach examinait son corps et le touchait avec ses doigts. Puis, il commence à l’embrasser. Il ne s’est pas déshabillé. Elle lui a fait la remarque. En vain. Il a continué à l’embrasser. Tout d’un coup, il est allé jusqu’au bout, mais tout en gardant ses vêtements. C’est la première fois qu’il est resté habillé. Peu importe, pour Settatia. Ce qui importait, pour elle, c’était l’argent. Rien que l’argent. Il s’est allongé à ses côtés quand il a terminé son premier coup. Quelques minutes, il lui a demandé de jouer avec lui le jeu de la sodomisation. Toutes les prostituées savaient qu’il adorait cette position. Elle ne lui a pas dit non. Elle s’est agenouillée et lui a donné le feu vert pour commencer.
Quand il est arrivé à son orgasme, il a fait sortir une petite barre en fer qu’il dissimulait dans la chaussette de sa jambe droite. Il lui a asséné aussitôt quelques coups fatals. Il boutonne son pantalon et commence à fouiller l’armoire, les tiroirs, les quatre coins de la chambre… Difficilement, il est arrivé à trouver une somme de cinq cents dirhams à l’intérieur d’un oreiller. Et il est parti.

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