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Mohamed Belahrach : l’épicurien qui tue les prostituées (25 et fin)

© D.R

Ce matin du 3 octobre 1997, Mohamed Belahrach décide de tuer pour avoir de l’argent. Dans ses poches, il n’a plus rien. C’est dur, pour lui, de ne pas avoir un centime. Tuer pour en avoir devient, pour lui, un acte simple, facile et normal comme un jeu d’enfants. Chez lui, il rentre dans la cuisine, saisit une hache, l’enroule dans du papier journal et la met sous sa veste. Il sort ensuite de chez lui. Destination ? Derb El Hilali. Il y arrive, se tient dans un coin loin des regards. Quel domicile doit-il choisir ? Ah, celui de Yzza, mère de la prostituée, Hayat. Il est 10 h du matin. Il frappe à la porte. Hayat lui ouvre. Avec un sourire aux lèvres, elle lui demande de rentrer. En fait, elle pétrissait le pain. Mohamed rentre. Il remarque qu’il n’y a personne à la maison. Il demande à Hayat de coucher avec lui. Elle lave aussitôt ses mains et elle le conduit vers une chambre aménagée sur la terrasse. Il met la hache dans un coin de la chambre. Hayat n’a rien remarqué puisque cette arme blanche est enroulée dans du papier journal. Il déboutonne uniquement son pantalon, et il couche avec elle. Quand il lui demande de le laisser faire par derrière, elle refuse et retourne à la cuisine pour reprendre le pétrissage du pain. Seulement, quelques secondes plus tard, elle pousse un cri strident. Mohamed Belahrach l’a surprise par deux coups de hache à la tête. Alors qu’il fouille l’armoire et tous les autres coins des chambres, il entend le craquement de la porte. Quelqu’un l’ouvre. Il se cache dans une chambre qui donne sur la porte. Il voit Yzza, la mère de Hayat, qui rentre. Quand elle met ses pieds dans la chambre où il se cache, il lui assène plusieurs coups de hache. Et la liste de ses meurtres compte maintenant quatre femmes : Aïcha Slima, Fatima Lkocatéa, Yzza Bounouar et sa fille Hayat.
Deux nouvelles victimes pour rien, puisqu’il n’a rien trouvé à la maison, aucun dirham, ni bijou en or. Et il a écrit derrière une photo la phrase : «Nous y demeurions ensemble. Mais elle nous a gâché la vie. Elle mérite d’être tuée», pour mettre les enquêteurs sur une fausse piste de l’enquête. Durant quatre ans, Mohamed Belahrach n’a commis aucun nouveau meurtre. Pourquoi? Peut-être, qu’il craint d’attirer l’attention des enquêteurs, d’être vu par un curieux et d’être identifié par la police. Mais, il a continué à fréquenter les maisons closes, à boire de l’alcool et coucher quotidiennement avec les prostituées. Seulement, tout a été basculé, pour lui, ce samedi 2 juin 2001, quand il a agressé  Zahra Enniyar, une sexagénaire de Derb El Berkaoui, quand il l’a tuée et a tenté de se suicider parce qu’il a été coincé à l’intérieur de la maison par les habitants du quartier et quand il a ajouté la cinquième victime à sa liste noire. C’était le jour où il a avoué être le meurtrier d’Aïcha Slima et qu’Abdelouahed Al Mouli et Ahmed Nouri n’étaient que des innocents qui paient pour un crime qu’ils n’avaient jamais commis. Mohamed Belahrach a été arrêté et a été traduit devant la justice. Son procès a fait la Une des journaux. Il a été condamné à la peine capitale. Abdelouahed Al Mouli et Ahmed Nouri ont été relâchés. Et si ce dernier a rendu l’âme quelques mois après sa libération, Abdelouahed Al Mouli souffre encore de ce qu’il avait enduré tout au long des huit ans de détention…

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