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Mohamed el Mourid expose à la Galerie 121

© D.R

Mohamed Mourid est un artiste plasticien vivant en France depuis 15 ans. Cet artiste, qui se distingue aussi par ses travaux photographiques, est revenu travailler au Maroc dans le cadre d’une résidence de 4 mois. Une fois de retour au Maroc, Mohamed Mourid rassemble des clichés photographiques offerts par des familles. Il s’agit de plusieurs photomatons, des images de saints ou Marabouts. Toutes ces images, qui sont en fait des portraits, sont destinées à être reproduites sur des peaux de mouton tendues, selon une technique de sérigraphie qui lui est coutumière. « La nature du support, le choix de la présence ou non du reste du poil de l’animal, le degré de tannage de la peau contribuent à la diversité des rendus tout en conservant l’unité des formes et des couleurs », déclare Mohamed Mourid.
Ce travail joue sur la notion d’iconoclasme et fait référence à un Maroc populaire. Ces portraits sont lourds d’histoire et de personnalités, ils se plaçent entre l’historique et le témoignage. Parallèlement à cette exposition intitulée : « Le Royaume du Maroc », Mohamed El Mourid animera un atelier du 14 au 18 juin avec les étudiants des écoles des Beaux-Arts. Ces ateliers seront l’occasion pour l’artiste de partager avec les étudiants le fruit de son expérience d’artiste en initiant les étudiants à des techniques qu’il a lui même expérimentées.
Dans ses travaux réalisées ces cinq dernières années, Mohamed El Mourid a utilisé en plusieurs circonstances des peaux de chèvres, employées au sud de la méditérranée à des usages aussi divers que la confection d’oeuvres. « Animé par un esprit proche de l’arte pavera, Mohamed El Mourid s’est attachée dans diverses oeuvres à mettre en évidence les qualités sensibles de ce matériau, tantôt souple, tantôt tendu à la limite de la rupture », c’est ainsi que l’écrivain Paul Guérin décrit l’oeuvre de Mohamed El Mourid. Il s’agit en réalité de faire ressentir la proximité de ce matériau avec la vie : aussi bien celle de l’animal que celle des hommes qui s’en servent pour leur musique ou leur survie et, bien sûr, celle de l’artiste. « Ce désir de proximité avec la vie, riche d’énergie, d’échanges, de contacts, mais dont le processus organique est orienté vers une fatale disparition, est une des caractéristiques essentielles de l’art de Mohamed El Mourid », ajoute Paul Guérin.
Mohamed El Mourid poursuit un travail de recherche de portraits photographiques sur la question de la mémoire. Son travail repose, en bref, sur l’impression de photographies qu’il réalise sur des peaux d’animaux tendues. Ces photographies sont imprimées selon une technique spécifique, de façon directe sur la matière de fond. En outre, l’artiste remplace l’encre de sérigraphie par du sang de boeuf. Selon l’artiste, cela donne un résultat convaincant. Un résultat qui correspond à un rendu quasi photographique, d’une couleur et d’une texture inédite. Ce procédé attribue à ses portraits une présence sans âge que le mélange de sépia et de nuances colorées rend plus subtile. Toutes ces expériences de l’artiste feront l’objet d’une exposition organisée par l’Institut français de Casablanca le 16 juillet 2004 à 19 heures.

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