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Mustapha Belhamira, un judoka né

Calme, serein et confiant, Mustapha Belhamira possède toutes la qualité d’un judoka de haut niveau. On dirait qu’il était prédestiné à cet art martial qui nécessite concentration et contrôle de soi. Il a eu son premier contact avec le tatami en 1960 alors qu’il n’avait que dix ans. Mustapha a eu la chance de rencontrer les grands maîtres du judo comme Haj Tifrawi. «Dès mon plus jeune âge, j’ai été attiré par le judo. En effet, c’est un art martial qui ne nécessite pas une force physique. Il suffit de savoir comment gérer son équilibre. Il faut aussi exploiter l’énergie de l’adversaire», dit-il.
Mustapha Belhamira était une personne appliquée qui apprenait vite, comme en témoigne son entourage. Il ne tardera pas à évoluer pour devenir l’un des meilleurs judokas marocains. En l’espace de cinq ans, il remporta son premier championnat jeunesse, ouvert aux juniors en 1965. «À cette époque, je n’en revenais pas. Malgré mon jeune âge, j’ai su garder la tête sur les épaules. Comment ? Je ne sais pas», déclare-t-il en souriant.
Trois ans plus tard, en 1968, il décrocha son premier sacre lorsqu’il s’adjugea le championnat du Maroc junior. Depuis, Mustapha Belhamira ne cessera pas de briller au niveau national enchaînant les titres, l’un après l’autre. En 1969, il remporte le championnat national junior et senior. Un doublé qu’il n’oubliera jamais. «Avant les compétitions, j’avais l’esprit serein. Je me suis dit : «vas-y Mustapha, ne pense à rien et tout va bien se passer». Et du coup, ça s’est déroulé parfaitement», se souvient-il.
Pour Belhamira, les années soixante-dix sont celles de la gloire. Il conservera son titre de champion du Maroc trois fois de suite (1970, 1971 et 1972) dans la catégorie des 63 kg (un poids qu’il a toujours gardé). En 1970, il sera sacré champion arabe et en 1972 il participera aux Jeux Olympiques de Munich. Bien qu’il ne remportât pas de médaille, sa prestation aux JO ne passa pas inaperçue. Et si en 1973, il s’est contenté de la deuxième place au championnat national, l’année suivante, il a réussi à effacer ce demi-échec en montant à nouveau la première marche du podium. Cette même année, c’est-à-dire 1974, il fera partie de la formation marocaine qui a remporté les championnats arabes par équipes.
En 1975, il se classera une fois encore deuxième avant de remporter les championnats du Maroc individuel et par équipes en 1976. Ce fut son dernier sacre car de 1977 à 1980, il s’est classé second au championnat national.
Aujourd’hui, Mustapha Belhamira est un retraité de la Lydec (ex-RAD), mais il est toujours passionné de judo. Il est l’entraîneur de l’équipe nationale, un poste qui l’occupe depuis 1983. «Le judo m’a tout donné. J’ai un devoir envers cet art martial. Ma mission est donc de préparer les champions de demain», affirme-t-il. Cet ancien champion regrette, toutefois une chose : «Mon unique et seul regret est de n’avoir pas fait des études supérieures. Pour le reste, je suis fier de ce que j’ai accompli».

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