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Notre sondage : Sucre : priorité à la libéralisation

Il est des fois où la meilleure chose que peut faire l’Etat, c’est de ne rien faire. Secteur qui connaît depuis plusieurs années une intervention étatique, allant dans le sens de le subventionner, le sucre est à lui seul l’illustration parfaite des résultats tout à fait contraires aux objectifs tracés au départ. Alors que la politique de subvention était censée protéger le consommateur et l’utilisateur de cette matière première dans le secteur industriel, voilà que les règles du libéralisme sont venus tout chambouler. A commencer par les objectifs même de cette subvention. Si le coût du sucre est de seulement 2 Dhs le kilo sur le marché international, son prix est de 6 Dhs au Maroc.
Le sondage d’ALM de cette semaine s’est intéressé au sujet. A la question si l’Etat devrait libéraliser ou continuer à subventionner le secteur? ils étaient 574 votants à prendre part à ce sondage. Une bonne moitié d’entre eux, plus précisément 53,5% affirment qu’il faudra libéraliser. Même si une telle décision sonnera le glas de l’industrie sucrière marocaine, celle-ci ne pouvant nullement faire face à une concurrence étrangère qui se caractérise tant par la qualité de ses produits que par l’accessibilité de ses prix, la libéralisation de son importation peut être porteuse de plusieurs avantages, notamment au consommateur marocain, qui est doublement lésé. D’abord par son faible pouvoir d’achat, ensuite par la cherté du prix du sucre par rapports aux autres pays. Mais une libéralisation brutale ne pourrait, à son tour, qu’entraîner des dégâts encore plus dramatiques, notamment vis-à-vis des emplois que garantit la filière sucrière. C’est très probablement ce qui explique l’avis des 35.5% des internautes ALM ayant voté. Pour eux, il faut mettre en place une phase transitoire avant la libéralisation, histoire que cette libéralisation soit aboutie sans douleur. Des avis que ne partagent pas 11% des votants pour qui il faut continuer à subventionner la filière. Mais la grande question, qui se pose d’elle-même est : jusqu’à quand allons-nous encore subventionner une filière malade et dont le sauvetage nécessite un travail de fond? En attendant, industriels et consommateurs continuent de subir le lourd fardeau d’une gestion au coup par coup, sans aucune volonté de prendre le mal par la racine et de trouver, même avec certains sacrifices, des solutions viables et d’avenir pour la filière sucrière nationale.

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