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«Nous sommes partis de rien»

© D.R

Quel bilan faites-vous de cette septième édition du Nestival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira ?
Neila Tazi : Globalement, le bilan est positif. Il y a beaucoup de monde, l’ambiance est chaleureuse. Notre plus grand bonheur c’est de voir toute cette affluence venue à Essaouira dans un esprit de rencontre. Pour cette édition, nous tablions sur un budget de 5 millions de dirhams. Finalement, nous avons dû nous contenter de 4,5 millions de DH dont environ 80% proviennent du sponsoring privé. Le reste (20%) relève de la contribution des partenaires publics comme l’Office marocain du tourisme, le ministère de la Culture et la région. Comme d’habitude, nous avons bénéficié du plein soutien de l’autorité locale, des différents services, Protection civile, police. etc.
Quel message véhicule l’événement ?
Ce festival est parti d’une passion pour la musique et les rencontres entre plusieurs genres différents. Les artistes ont cet extraordinaire pouvoir de transcender les différences et de nous mettre à l’écoute de l’universel. C’est là notre plus grand rêve : gommer les différences et rapprocher les peuples. Comme vous avez pu le constater durant ces quatre jours, il y a eu des prestations diverses. Des Gnaoua tenant de la tradition musicale locale, au folklore berbère aux artistes étrangers, le festival se veut universel.
Vous êtes parti des Gnaoua pour arriver aujourd’hui à inviter de grands groupes. Est-ce une transition vers quelque chose de plus gigantesque ?
Programmer de grands groupes n’est pas chose aisée. Nous voulions emmener les Wailers à Essaouira depuis longtemps, vu la place qu’occupe le Reggae dans ce festival.
De plus, l’événement grandit, avec de plus en plus d’adeptes, on peut maintenant se permettre d’approcher des pointures de la taille des Wailers. Au départ, ce n’était qu’un festival de fusion, mais quand on a vu l’accueil et l’audience auprès du public, on a vu la nécessité d’aller plus de l’avant, de développer le concept.
N’êtes-vous pas handicapés par des problèmes de logistique comme le transport ?
De ce côté là les choses s’améliorent d’année en année. Nous sommes partis de rien, de deux places (Moulay Hassan et Bab Marrakech) que la commune a mises à notre disposition pour en arriver à 300 000 festivaliers l’année dernière. Les autorités, l’Administration et les notabilités de la ville ont chacun mis du sien. Le festival est l’affaire de tous, c’est ce qui fait qu’il réussit. Mais, il est vrai qu’en termes de logistique et d’infrastructures, Essaouira est limitée.
Pensez-vous que les retombées de cet événement soient significatives sur l’activité touristique locale ?
Certainement. La preuve, il y a sept ans, il n’y avait rien à Essaouira. Aujourd’hui, environ une soixantaine d’établissements ont été ouverts, le festival donne de l’attrait à la ville et au Maroc.
La retransmission dans de grandes chaînes internationales comme TV5 et l’audience auprès des magazines et journaux à grands tirages contribuent à la promotion de l’image du Maroc.
L’impact de ce type de manifestations n’est pas seulement direct. L’effet d’entraînement ne se limite pas seulement à l’hôtellerie, mais aussi, ce qui est évident, aux secteurs de l’artisanat et du commerce.
Quel grand coup préparez-vous pour l’année prochaine ?
On garde toujours le même concept, un festival de fusion et de musiques du monde où la beauté et l’alchimie entrent sont bien présentes. Nous travaillons déjà sur la prochaine édition et bien sûr, nous préparons un grand coup. Mais d’abord attendons nous de tirer les conclusions sur l’édition 2004. D’après les chiffres de la Police, ce sont 380 000 personnes qui ont assisté à l’événement. C’est un nouveau record.

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