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Opération Boudiaf (9)

© D.R

Ce ne fut après avoir reçu de force, une injection de calmant qu’il se rendit à la salle d’enregistrement. La séance fut une vraie catastrophe, les réponses de Boumaarafi aux questions que lui posait un officier derrière la caméra étaient sans aucun sens, la majorité de ses dires étaient des insultes envers les commanditaires et des commentaires sur l’état du pays. À la question:" avez-vous des relations avec les islamistes du FIS?" il répondit: "ce n’est pas des barbus avec des djellabas qui oseront faire ce que j’ai fait".
L’instruction de l’affaire Boudiaf fut très mal faite et l’agent prévenu Abdelmalek (actuellement récompensé pour sa loyauté par un poste de consul en Tunisie) fit tout pour noyer les indices qui remontaient jusqu’aux généraux commanditaires du meurtre.
Jamais un agent des services n’eut un tel pouvoir et autant d’avantages; en plus des gardes du corps fournis par le service opérationnel de ANTAR et un chalet au club des pins, ce fut l’un des rares civils à avoir eu droit à une voiture blindée coûtant les yeux de la tête au contribuable.Quand le parent d’un des officiers inculpés essaya d’intervenir et se plaigna des dépassements de Sayeh (auprès de son ami le ministre de la Justice de l’époque: Mahi Bahi) il reçut des garanties personnelles pour que le dossier soit transféré à un autre juge.
Le ministre Mahi Bahi tint sa promesse et convoqua Sayeh, mais lors de l’entrevue entre les deux hommes, ce fut Mahi Bahi qui le plus écouta les insultes de Sayeh après que le ministre de la Justice lui eu avoué son intention de le dessaisir du dossier qui devait selon le ministre être entre les mains de plusieurs juges et non d’un seul.Sayeh ne perdit pas de temps et se rendit directement à Ghermoul (siège de la direction du contre-espionnage: DCE) au bureau du colonel Smain Lamari. Un seul coup de téléphone de la part de Smain régla le problème. Le même jour au journal de vingt heures, la démission du ministre de la Justice fut annoncée, à la surprise du ministre lui-même. Une question posée par la commission d’enquête à Boumaarafi restait sans réponse: “pourquoi n’êtes-vous pas resté sur les lieux du crime après votre acte, et pourquoi vous êtes vous rendu dix minute après au service de police’’?
Ce n’est pas Boumaarafi qui apporta la réponse à cette question, mais un de ses collègue du GIS “ le sergent-chef Kamel Aidoun”. Ce sergent-chef était un des premiers éléments du GIS et avait fait partie de l’équipe qui avait assuré la sécurité du president à Annaba.

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