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Othman : «L’amitié entre les membres du groupe a précédé la création de H-Kayne»

© D.R

ALM : Parlez-nous des débuts du groupe H-Kayne ?
Othman : Nous appartenons au même quartier. Durant notre enfance, nous nous réunissons pour jouer des matches de foot et pour danser la breakdance. Quand le mouvement du rap a débuté, nous avons fait des reprises en anglais et en français. C’était naturel, par la suite, nous avons choisi d’interpréter des chansons en arabe dialectal. Nous avons composé nous-mêmes nos propres chansons. Le succès de notre groupe est né dans notre ville natale, Meknès puis s’est répandu dans différentes villes du Royaume. La base de notre groupe est avant tout l’amitié. C’est d’ailleurs ce qui fait la différence par rapport aux autres groupes. C’est elle qui a contribué à la création de H-Kayne.

Quand est-ce que H-Kayne a connu son vrai démarrage?
Le véritable démarrage était en 1998. Deux ans après, on a rencontré un ami à nous Khalid via Hatim, qui poursuivait durant cette période ses études à Montpellier. Nous avons collaboré ensemble pour réaliser deux albums. Ensuite, Khalid a décidé de poursuivre son chemin tout seul comme producteur musical. Mais H-Kayne reste toujours une famille soudée. Nous sortirons un nouvel album, dont une chanson avec Oum et une autre « la Brigade » où nous parlerons des bons et des mauvais flics.

C’est votre premier duo ?
Ce n’est pas la première fois que nous faisons un duo. Nous avons déjà travaillé auparavant avec plusieurs artistes, entre autres, Darga, Hoba Hoba Spirit. Mais, c’est la première fois qu’il s’agit d’un duo R’n’B. Et c’est notre première collaboration avec Oum. C’est une artiste de talent au Maroc. Oum est une femme qui a travaillé dur sur le terrain et qui jouit d’une véritable expérience sur la scène musicale.

Comment peut-on définir votre style musical ?
Nous ne voulons pas nous définir. Ce qui compte pour nous, c’est que notre musique soit appréciée par les jeunes et les moins jeunes. Nous sommes ouverts à tous les sujets et notre musique est universelle. Nous faisons la musique telle que nous la ressentons.

Vous avez participé à plusieurs festivals internationaux. En quoi ces rencontres artistiques sont- elles différentes des activités musicales organisées au niveau national?
Il y a encore une différence au niveau logistique, du matériel utilisé, du timing, du respect de l’artiste, etc. C’est clair qu’il reste encore beaucoup à faire. Mais, nous sommes sur la bonne voie. Il y a encore six ou sept ans, nous n’avions pas autant de festivals ou de boîtes de production. Nous espérons que les organisateurs vont prendre des mesures adéquates pour régler ces différents problèmes.
 
Vous sentez-vous marginalisés ? Pour y remédier, ne pensez-vous pas à monter votre boîte pour défendre votre cause ?
Nous pensons à monter notre propre boîte pour remédier à ce problème. Nous ne sommes pas vraiment marginalisés. Certains organisateurs font appel à des artistes étrangers pensant qu’ils vont drainer 50.000 spectateurs, voire même plus. Alors que nous les artistes nationaux , nous sommes en mesure de drainer autant de spectateurs. Il faut croire davantage en la qualité du produit local. La plus grande marque de reconnaissance que nous avons pu avoir, reste le don royal. Nous sommes vraiment fiers que Sa Majesté le Roi Mohammed VI nous ait gratifiés. C’est une preuve que nous sommes des artistes créateurs.
 
Qu’est-ce qui fait la force de «la nouvelle scène» ?
Tout le monde se connaît. Nous nous entraidons beaucoup dans ce domaine. Il n’y a pas de haine. Nous faisons tous partie de la même galère, ce qui nous encourage à collaborer et nous respecter mutuellement.

Comment vivez-vous les moments qui précèdent la montée sur scène ?
Franchement, il y a toujours le trac avant de commencer le spectacle et souvent peut durer les dix premières minutes du show. Avant de commencer, chaque membre a ses propres manières pour travailler sa voix et se concentrer. Avant de se jeter dans la gueule du loup, nous nous encourageons mutuellement comme si nous formions une équipe de foot. Tout cela pour donner plaisir au public et à nous-mêmes. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit de notre gagne-pain. Ce qui veut dire que nous devons donner le meilleur de nous-mêmes et offrir une bonne qualité de musique à notre public.

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