Dans un gouvernement moderne, la maîtrise des moyens de communication sur l’action des pouvoirs publics est essentielle. Rassembler, motiver et susciter de l’intérêt autour du travail du gouvernement est un enjeu majeur. Le problème c’est comment faire cela : par la bonne vieille propagande contreproductive ou par une stratégie moderne de communication ? Par un bon vieux ministère dédié ou avec un département spécialisé, rigoureux et professionnel, rattaché directement au Premier ministre. La constitution du gouvernement de Abbas El Fassi pourrait être l’occasion d’innover. Mais il faudra du courage. Supprimer un ministère au moment où cette denrée est devenue très rare compte tenu de l’accroissement vertigineux de la demande est difficile politiquement. Se lancer le lendemain d’une nomination à forte charge émotionnelle suscitant beaucoup de crainte et d’appréhension quant à l’efficience du prochain exécutif dans une expérimentation dans le domaine de la communication de l’Etat ne semble pas non plus une chose aisée. Comme pour toutes les décisions qui engagent l’avenir, il va devenir, assez vite, urgent, pour nos responsables, de ne rien faire.