A partir du 21 avril et jusqu’à juillet prochain, l’humoriste français, Dieudonné, présentera son nouveau spectacle, intitulé «Mes excuses», au théâtre parisien de la Main d’Or, dont il est un des propriétaires. Un one-man-show qui a des allures de reddition – et de désir de rédemption – devant le tollé soulevé par son sketch diffusé dans le cadre de l’émission «On ne peut pas plaire à tout le monde» et qui lui avait valu des démêlés avec la justice pour «antisémitisme». Et le 2 avril, une amende de 10.000 euros avait été requise contre lui. Le tribunal de Paris rendra son jugement le 27 mai. Certes, ce nouveau spectacle est une décision qui n’a pas dû être facile pour Dieudonné, qui a, en vain, multiplié les explications et les clarifications. Mais vivant de son art, nul doute qu’on ne lui a pas laissé beaucoup d’autres alternatives.
Il a peut-être eu le tort d’avoir été maladroit dans le pays des libertés, où, néanmoins, il est des thèmes que l’on ne saurait aborder qu’avec beaucoup de circonspection. Des émeutes savamment orchestrées ont eu pour effet presque immédiat d’annuler ses spectacles, notamment à l’Olympia. Aurait-on voulu casser sa carrière que l’on ne s’y serait pas pris autrement. L’accusation d’antisémitisme et la vague de protestations qui s’en est suivie, ont provoqué bien des débats, où le malaise était palpable. Et où la solidarité entre artistes n’était pas toujours au rendez-vous. Question : quelles auraient été les réactions si le film «Les aventures de Rabbi Jacob» de Gérard Oury, qui, en 1973, avait fait rire aux larmes, avait été tourné en 2004?