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Plus vite, plus haut, plus fort, mais sans crachats

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A l’extérieur d’une des gares de Pékin, Zhang Bin, un jeune volontaire, tente de persuader les passants de ne pas cracher, dans le cadre de l’une des campagnes lancées avant les Jeux Olympiques pour donner une meilleure image de la ville en août 2008. «Excusez-moi monsieur, si vous avez besoin de cracher, faites-le dans ce sac et après jetez-le dans une poubelle. Merci de votre coopération», lance le jeune homme de 23 ans à un ouvrier migrant.
Quelques minutes après, le petit sac en papier gît sur le sol, un autre geste que Zhang et ses collègues tentent de combattre dans le cadre des campagnes régulières de civisme olympique.
«C’est un honneur d’aider la ville, Pékin doit offrir une meilleure image au monde l’année prochaine», dit-il sans montrer de découragement.
 Au-delà des campagnes contre les crachats, qui sont loin cependant d’avoir éradiqué l’habitude, les autorités en ont également lancé d’autres pour convaincre les habitants de sourire, de respecter les files d’attente dans les transports en commun, et, plus largement, de se montrer polis.
Fin juillet, le président du comité d’organisation des jeux Olympiques de Pékin 2008 et membre du parti communiste de la capitale, Liu Qi, a lancé un appel pour résoudre le problème des crachats, des ordures «et autres comportements inciviques, car plus de quatre milliards de personnes regarderont Pékin».
«Il reste cependant encore beaucoup de travail», a reconnu début juillet le vice-président du Comité olympique chinois, Zhang Faqiang.
«On ne peut pas nier qu’actuellement l’une des difficultés pour populariser des Jeux Olympiques civilisés, c’est la manière dont se conduit le peuple», a-t-il dit.
Car des légions de conducteurs continuent à klaxonner sans façon dès qu’un malheureux piéton tente de s’engager sur un passage piéton, alors que certains habitants continuent à se moucher avec leurs mains en public.
«De tous les objectifs fixés pour les jeux Olympiques, c’est le plus dur à atteindre», estime Ma Xiangwu, un professeur de l’Université du peuple de Pékin, spécialiste des questions culturelles.
«On ne peut pas s’attendre bien évidemment à ce que tous les comportements inciviques disparaissent du jour au lendemain, mais c’est une campagne dont Pékin a besoin de manière urgente pour le long-terme», ajoute-t-il.
 Il y a eu cependant certains progrès, en particulier pour les panneaux en anglais.
 En avril, les autorités avaient indiqué en avoir terminé avec plus de 6.500 panneaux de la circulation, en anglais, avant de s’attaquer aux toilettes publiques, aux musées et aux menus dans l’année à venir.
 L’anglais a également été enseigné à ceux qui vont travailler pour les JO, au personnel médical, aux chauffeurs de taxi et à tous ceux qui sont censés rencontrer les 550.000 visiteurs étrangers attendus, mais changer les panneaux est plus facile que transformer les esprits.
 Ainsi Zhang Fude, un chauffeur de taxi, a décidé d’esquiver les cours d’anglais obligatoires donnés par sa compagnie pendant trois mois, préférant accumuler les courses et gagner de l’argent. Il a d’ailleurs décidé qu’il était trop "bête" pour apprendre l’anglais. «Je ne prendrai simplement pas d’étranger pendant les jeux», dit-il.
 «Tout cela sera terminé après les jeux Olympiques et tout reviendra à la normale», ajoute l’indiscipliné.

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