L’initiative de réformes entreprise par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en vue d’établir une révision constitutionnelle continue d’être saluée de par le monde. Les commentaires relatifs à ce chantier de réformes globales, mis en exergue dans le discours royal du 9 mars 2011, s’avèrent constructifs. Toutes les tribunes médiatiques ont été unanimes à qualifier ce discours d’historique, de franc et de courageux. En effet, ils sont nombreux à souligner que la réforme constitutionnelle est une démarche savante qui soutiendra davantage la dynamique réformatrice qu’engage le Maroc et consolidera la voie démocratique tracée par le Souverain. Le quatrième pouvoir a consacré un large espace pour analyser les sept axes de la réforme. Débats, reportages, articles et chroniques étaient au rendez-vous pour démontrer que le Maroc a , bel et bien, fait l’exception, et ce en défiant intelligemment les vagues de contestations qui secouent le monde arabe. «Le Maroc ne craint pas la réforme. Même la Constitution libérale dès 1962 a été amendée à quatre reprises depuis lors. Ainsi, SM Mohammed VI a annoncé, le 9 mars, le lancement d’une réforme constitutionnelle large, audacieuse et avant-gardiste. Cette dernière ne sera pas uniquement limitée au processus de régionalisation avancée engagé par le Souverain dès novembre 2009 et qui comporte à lui seul des avancées majeures en termes de démocratie et de gouvernance locales», a indiqué Taïeb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères de la Coopération, dans une tribune libre, publiée jeudi 31 mars dans le quotidien Le Monde (voir encadré p.7).Au lendemain du discours royal, le quotidien français a publié à sa Une «Mohammed VI offre au Maroc une révolution tranquille». Dans cet article, le politologue Jean-Noël Ferrié a mis en relief la «réactivité de la monarchie» ainsi que «la synchronie entre les demandes des manifestants et des commentateurs et ce que la monarchie est prête à donner». Ainsi, M.Ferrié commente : «Mohammed VI a utilisé, au bon sens du terme, les manifestations du 20 février pour booster certains projets qui étaient bloqués depuis plusieurs années et remettre en phase le cadre politique et juridique du pays avec ce que les Marocains ont en tête» estimant que «tout se fera dans une dynamique de réformes et non de révolution, ce qui est plus rassurant pour la population marocaine». La presse ibérique, à l’instar de nombreux supports médiatiques internationaux, a acclamé la décision du Souverain en la distinguant d’«ambitieuse». Pour sa part , François Soudan , directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Jeune Afrique, a confié à ALM que «le discours du 9 mars démontre que le Roi dispose d’une vraie marge de manœuvre et d’une capacité d’anticipation intacte». Et d’ajouter que «le Souverain est allé au-delà de ce qui a été demandé. C’est courageux et avisé» ( voir entretien pages 6-7). L’opinion publique internationale suit de près l’état d’avancement de ce vaste chantier. Nombreux à approuver cette démarche, les observateurs étrangers restent optimistes quant à la mise en œuvre desdites réformes. Et pour cause: Le Maroc est gouverné par «un Roi déterminé, populaire et légitime. Nul n’imagine une révolte contre lui. Dans le monde arabe, c’est un cas unique» conclut M. Soudan.
Ce qu’en pensent les journaux internationaux Libération : «Mohammed VI fait sa révolution» Le Figaro : «Le Maroc en bonne voie» Washington Post : «Le Maroc peut servir de modèle pour les autres pays de la région» El Pais : «Soutien européen aux réformes du Roi du Maroc» |