Chaque nuit, l’ex-champion de boxe poids plume se dirige avec une poignée d’amis vers la plage du grand Zenata ou vers celle de Paloma (Mohammédia). Munis de cannes à pêche, de fils et d’hameçons, ces pêcheurs improvisés se dispersent sur les rochers pour tenter leurs chances. Pas facile d’attendre toute la nuit dans le froid de la mer, mais Achik et ses amis le font avec gaieté de cœur «La pêche nécessite beaucoup de patience… Parfois, elle peut durer toute la nuit, ce qui nous oblige à prendre le shour sur place… Mais, c’est quand même très réconfortant surtout lorsqu’on fait une belle prise», affirme Abdelhaq Achik. Détrompez-vous, les poissons ne sont pas du tout la chose la plus importante dans ces virées nocturnes. Au contraire, Achik et ses camarades en profitent pour passer des moments agréables face à cette douceur que procure la mer.
La boxe continue de prendre une dimension très particulière dans la vie de ce sportif. Pas en tant que pratiquant, bien entendu, mais en tant qu’entraîneur. Vers 9h du matin, le boxeur est déjà dans la salle d’entraînement, prêt à débiter le travail. «Enfanter de nouvelles générations de boxeurs n’est pas une tâche aisée… Mais je m’applique de toutes mes forces», confie-t-il. Aussi actif durant le Ramadan que durant les autres mois de l’année, Achik essaie d’amener ses disciples à garder la même cadence de travail qu’auparavant, histoire de rester en bonne forme et même d’évoluer dans les entraînements. A part la boxe et la pêche, Achik ne se lasse pas des autres sports. En effet, dès qu’il termine son travail à la salle vers 15h, Achik part directement faire du footing et continuer ses entraînements. Cette séance de sport assidue dure jusqu’aux environs de 18h. A ce moment, Achik agit en parfait père de famille. Il part faire quelques courses pour la maison : pain, pâtisserie, laitage… bref, tous ce dont pourraient avoir besoin sa femme et ses deux fillettes. En ce qui concerne ses goûts, Achik est peu exigeant. Il n’a pas de caprices particuliers quant au ftour: «Chez moi, on est peu exigeant… Li Kassem Allah Tanaklouh !». Toutefois, Achik affirme adorer le poisson. Et vu son passe temps favori, sa table du ftour n’est pas prête de désemplir de ce plat. Après la rupture du jeûne, pas question de dormir! L’ex-champion olympique se dirige vers la mosquée pour faire la prière des tarawihes. «C’est le moment privilégié pour moi… Etre en contact direct avec le Créateur est quelque chose de très important et de réconfortant aussi», dit-il. Une fois la prière terminée, Achik se dirige vers le café, histoire de papoter un peu et passer du bon temps avec ses amis.