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Saïd Chraïbi : «Un luthiste doit avoir son propre style»

© D.R

ALM : Comment trouvez-vous l’idée de la création du Festival des musiques traditionnelles du monde à Tanger?
Saïd Chraïbi : Je trouve que l’idée de la création de ce festival à Tanger est bonne. Mais Tarab Tanger rejoint en quelque sorte d’autres manifestations organisées dans cette ville tel le Festival des nuits de la Méditerranée qui a lieu annuellement en fin de saison artistique.

Est-ce que vous vous produisez pour la première fois à Tanger?
C’est ma troisième rencontre avec le public tangérois. J’ai eu, en 1994, l’honneur de jouer pour la première fois à Tanger. C’était à l’occasion de l’ouverture du bureau du Syndicat des musiciens et créateurs de la chanson marocaine à Tanger.
J’ai été invité quelques années après pour jouer lors du Festival des nuits de la Méditerranée. Je suis très heureux de me produire encore une fois à Tanger et de rencontrer le magnifique public tangérois qui réagit très bien aux belles musiques.

Quel est l’apport des festivals organisés pendant la période estivale au niveau de la création artistique au Maroc?
Les festivals sont un lieu de rencontres entre les artistes de différentes nationalités. Ces événements artistiques sont considérés comme une vitrine permettant aux chanteurs ou instrumentalistes de présenter leurs nouveautés. Malheureusement, la plupart de ces festivals sont organisés pendant la période estivale. Il serait très intéressant de les programmer au cours de l’année.     
 
Vous étiez à l’origine de l’émergence de plusieurs jeunes chanteurs marocains. Quel est l’apport de ces jeunes talents à la chanson marocaine ?
C’est vrai qu’il y a beaucoup de jeunes talents marocains. Le problème c’est qu’ils ne pensent pas développer leur carrière au Maroc. Ils cherchent, dès leurs débuts, à émigrer en Orient. Ils justifient ce désir de faire carrière sous d’autres cieux par le manque d’opportunités au Maroc.

Qu’est-ce qui peut, à votre avis, les encourager à faire carrière dans leur pays ?
Comme je viens de le dire, il faut penser à répartir la programmation des festivals à des dates différentes pour permettre à ces jeunes talents de travailler pendant toute l’année.
Les chaînes marocaines peuvent faire de même en leur offrant des opportunités à se produire sur leurs plateaux. Il faut penser à les soutenir pour leur produire des CD.

Comment expliquez-vous le manque de luthistes professionnels au Maroc ?
Les études au Conservatoire de musique au Maroc sont limitées. Il n’y a pas d’études supérieures comme c’est le cas en Tunisie et d’autres pays étrangers. Une fois diplômé, le jeune luthiste doit bien travailler pour avoir son propre style.

Est-ce qu’il y a des jeunes luthistes qui se sont imposés au  niveau national ?
Il y a quelques jeunes luthistes qui ont réussi à faire un nom tel Khalid Badaoui. Il y a eu le jeune Younès Al Azali qui jouait bien, je regrette qu’il ait quitté le domaine artistique pour se convertir à d’autres métiers.

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