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Saïd Zouita : le meurtrier fou qui s’est donné la mort (11)

© D.R

Abdelaziz. C’est le prénom révélé par le gardien de la résidence «Espace Al Manar », Saïd Zouita. Un prénom d’un homme, mais sans révéler son nom de famille, ses signalements, son adresse, sans mentionner aux enquêteurs la moindre information leur permettant de l’identifier. Il leur dit «Abdelaziz» tout court. Il y a des milliers de «Abdelaziz». Parmi eux, lequel est menuisier à l’ « Espace Al Manar» ? Une tâche difficile pour les enquêteurs. Et pourtant, ils se lancent à la recherche de cet homme en essayant de collecter plus d’informations sur lui. Des recherches qui demeurent vaines. Apparemment, il n’y a nul menuisier au prénom de Abdelaziz. Le gardien de la résidence, Saïd Zouita, «Espace Al Manar» invente-t-il ce prénom d’Abdelaziz ? Si oui, pourquoi? Les enquêteurs convoquent le promoteur immobilier, Annabi, qui se charge de la construction de «Espace Al Manar » pour l’interroger sur le menuisier Abdelaziz. La réponse est catégorique: «Il n’y a personne menuisier qui se prénomme Abdelaziz». Étrange! Pourquoi Saïd Zouita ment-il ? Sûrement, il garde un secret. Lequel ? Les enquêteurs ne le savent pas. Mais, ils doivent le savoir. Nous sommes le vendredi 28 février 2003. Les enquêteurs reviennent à l’«Espace Al Manar», demandent le gardien, Saïd Zouita, l’appellent. Il n’y est plus. Pourquoi ? Aucune réponse. Personne ne l’a vu partir. Le promoteur immobilier qui l’a recruté ne dispose pas de la moindre idée sur sa disparition. Un autre gardien occupe cependant les lieux. D’où le déclic. La disparition de Saïd Zouita n’est pas fortuite. Elle est préméditée. Est-il le meurtrier ? Aucune preuve tangible ne le met en cause. Et pourtant, un avis de recherche a été lancé contre lui. Saïd Zouita doit être retrouvé. Sûrement, il garde un secret à propos des meurtres. Sinon, pourquoi a-t-il disparu? Les enquêteurs mettent la résidence sous surveillance. Peut-être qu’il reviendra ? Tout d’un coup, le nouveau gardien qui porte un petit sachet en plastique se présente devant les enquêteurs et leur dit : «J’ai trouvé quelques objets qui appartiennent à l’ancien gardien». Il les remet au commissaire, chef de la brigade, qui commence à les fouiller. Il les cherche minutieusement. Il remarque un calepin et des papiers personnels. Ses coéquipiers examinent les papiers qu’il leur remet. Le commissaire feuillette le calepin. Il remarque que ses papiers ressemblent à ce bout de papier trouvé dans l’un des deux cartons contenant les parties d’un cadavre découpé en morceaux, découverts aux deux rues, Oussama Ibnou Zaïd et Ibnou Mounir dont l’auteur se présente comme une femme qui s’est vengée de son amant qui l’a trompée. Le commissaire continue à examiner le papier. Une écriture attire son attention, l’intéresse plus que le calepin. Il remarque les traces visibles du texte qui a été écrit sur le bout de papier trouvé dans le carton! Le commissaire et ses limiers sont certains qu’il s’agit bel et bien de la même écriture. Ce qui les encourage à s’intéresser de plus près à ce calepin. En fait, ils sont loin de penser y découvrir la pièce à conviction maîtresse : en écrivant le bout de papier qui doit accompagner le cadavre et où il indique que le crime est commis par une femme et par vengeance, le gardien, Saïd Zouita, semble avoir appuyé assez fortement sur le stylo laissant ainsi des traces visibles de son texte sur la feuille en dessous. Est-elle vraiment une preuve tangible qui met en cause le disparu, Saïd Zouita ?

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