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Saïd Zouita : le meurtrier fou qui s’est donné la mort (4)

© D.R

La découverte, durant vingt-huit jours, de morceaux de deux cadavres, mutilés, emballés dans des sachets en plastique négligemment abandonnés sur la voie publique, sème la panique. Chaque jeune fille croit être une victime potentielle d’un tueur qui court encore librement les champs, d’un tueur sans pitié qui égorge et découpe les jeunes filles comme un boucher immole et découpe un mouton, d’un meurtrier qui vient de commencer sa liste noire par deux jeunes filles… Ces deux meurtres macabres seront-ils le début d’une série d’homicides et de mutilations de cadavres de jeunes filles ? C’est la question qui hante l’esprit des enquêteurs de la police judiciaire à Casablanca, que ce soit de la Sûreté nationale ou de la Gendarmerie royale, qui déploient, jusqu’à aujourd’hui, tous leurs efforts pour mettre fin au mystère de ces deux cadavres découpés. Et la tête du deuxième cadavre ? Ce sont surtout les enquêteurs de la brigade cynophile qui la cherchent vainement partout dans la capitale économique. En effet, tous les enquêteurs sont certains qu’au fil des jours, les preuves tangibles permettant de tirer les affaires criminelles au clair se détruisent et les pistes des investigations se brouillent. Trois mois passent après la découverte du deuxième cadavre découpé en deux morceaux et sans tête. Les enquêteurs doivent-ils jeter l’éponge ? Le parquet général près la Cour d’appel doit-il classer les deux affaires ? Pas de réponse. Mais, il semble que les enquêteurs espèrent encore arriver à un résultat. Malheureusement, l’espoir est une chose et la réalité en est une autre. La preuve ? Quand les enquêteurs sombrent dans un sommeil, la réalité les gifle pour qu’ils se réveillent. Comment ? Encore une fois on découvre un cadavre. Encore une fois, le cadavre d’une jeune fille. Encore une fois, découpé en deux morceaux. Seulement, cette fois-ci le cadavre est en décomposition très avancée. Et cette fois-ci, il n’a été découvert, ni à Hay Mohammadi, ni à Derb Soltan, mais à Hay Hassani, dans un dépotoir situé près du Souk Essaâda. Qui a commis ce nouveau crime ? Est-il l’auteur des deux premiers crimes ? Pourquoi a-t-il (s’il ne s’agit que d’un seul meurtrier) tué les trois jeunes filles ? Pour son plaisir comme c’est le cas pour tout serial killer? Peut-être. Les enquêteurs en blouse blanche du laboratoire scientifique se dépêchent sur les lieux et collectent tous les objets qu’ils considèrent nécessaires pour les investigations policières. Leurs efforts ajoutés à ceux du médecin légiste et des enquêteurs de la PJ restent sans résultat. Ils n’arrivent pas à identifier le cadavre. Et le mystère des cadavres découpés devient un fantôme qui fait plonger les enquêteurs dans un gouffre des cauchemars. Désormais, les enquêteurs sont convaincus qu’ils sont en présence de faits divers d’un autre type. Pas banal du tout. À leurs yeux, l’exécutant (ou les exécutants) de cette sale et horrible besogne est un professionnel, qui sévit sans pitié. C’est pourquoi, les réunions au bureau du préfet de la sûreté à Casablanca au boulevard Zerktouni se multiplient. Les hypothèses varient. Les stratégies de travail changent d’une fois à l’autre. Et l’objectif est unique : mettre hors d’état de nuire l’auteur ( ou les auteurs) des trois meurtres avec mutilation des cadavres de jeunes filles.

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