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Saïd Zouita : le meurtrier fou qui s’est donné la mort (6)

© D.R

Les enquêteurs confrontent un nouveau défi. Un quatrième corps découpé en huit morceaux. Seulement, cette fois-ci, de sexe masculin et non féminin comme c’est le cas des trois premiers corps découverts à Casablanca. Un vrai défi, sérieux. L’enquête débute. La police scientifique prélève les empreintes digitales sur le cadavre. Au laboratoire, elle arrive à les décortiquer. Elle remet les informations au service d’identification. Un service qui semble avoir enregistré, il y a longtemps, les mêmes informations pour un jeune homme qui venait d’établir sa carte d’identité nationale. Bref, la victime a été identifiée. Il s’agit d’Ahmed Belyout, âgé de trente-cinq ans, employé dans une entreprise casablancaise. Son meurtre a-t-il un lien avec les crimes commis contre les trois premières victimes ? Non. Une fois l’enquête entamée, les enquêteurs arrivent à conclure qu’il n’y a aucun point commun entre les trois premiers meurtres et celui d’Ahmed à l’exception que son corps a été découpé également. Désormais, si les meurtres des trois jeunes filles demeurent encore un mystère, le quatrième n’en est plus car, au moins, le victime a été identifiée. Une identification qui a permis aux enquêteurs de s’adresser à la famille et aux amis du défunt pour collecter plus d’informations sur ses comportements, son parcours, ses relations, ses amis et ses ennemis… Effectivement, ce travail de fourmi a donné rapidement ses fruits en révélant que le défunt entretenait une relation avec une certaine Malika, une artiste populaire, «chikha», avec laquelle il vivait en concubinage depuis plusieurs années. L’enquête policière révèle également qu’il y a un milieu évoluant dans la stupeur et la prostitution et qui au moindre problème se fait justice lui-même jusqu’à supprimer, sans état d’âme, celui qui devient gênant. C’est ce qui s’est passé dans l’affaire du meurtre de ce jeune célibataire. Comment ? Certes, la «chikha» n’est pas la meurtrière, comme cela a été dévoilé par les limiers, mais elle est la commanditaire de cet assassinat. Arrêtée et placée en garde à vue, Malika a avoué avoir organisé la liquidation physique de son compagnon, Ahmed, chez elle au quartier Sbata. Le mobile ? Ahmed a décidé de l’abandonner et reprendre sa vie avec une autre femme avec laquelle il allait se marier. Quand il lui a annoncé cette mauvaise nouvelle, elle a pensé à la vengeance. Et elle est passée à l’acte après avoir contacté deux voyous qui se font payer pour commettre quoi que ce soit. Deux tueurs à gage qui ont été payés pour tuer Ahmed, découper son cadavre en huit morceaux avant de les mettre dans des sachets qu’ils abandonneront ensuite à la décharge publique de Médiouna.
La «chikha», Malika, et les deux tueurs à gage ont été arrêtés et ont été traduits devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Les enquêteurs pousseront-ils maintenant un soupir de soulagement ? Non. Deux cadavres de sexe féminin, découpés en morceaux dont l’un était en décomposition avancée, doivent être identifiés. Et le troisième cadavre, celui de Laïla Rahimi, souhaite l’identification de son (ses) assassin (s). Alors que la tête du cadavre dont la partie inférieure a été découverte à la rue Libourne quartier La Gironde et la partie supérieure a été décelée à la rue Hammad Erraouiya, près du jardin Murdoch, préfecture El Fida-Derb Soltan attend qu’elle soit retrouvée.

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